LE STREET ART DONNE DE LA VOIX

Rubbish, Street artiste originaire de Besançon nous livre sa vision du street art et nous dévoile sa technique unique en son genre.


Photo de Laurence Pierrain-Mateudi.

Pourquoi le street art ?

Ça remonte à loin ! Mais je n’ai aucune formation c’est une question de rencontres pas vraiment avec des personnes mais avec les murs, les lieux. Sur Besançon il ne se passait rien du tout, j’ai commencé au pochoir puis ma technique à évolué. Je repérais un lieu et ensuite je créais, j’adaptais un visage maintenant sur Paris je viens avec mes visages déjà fait près à être posés et je cherche un lieux, les deux vont ensemble. Je fais très attention, je ne suis pas un vandale je regarde toujours avant si c’est un monument historique. Nous les street artistes on veut juste embellir.

Vous avez une technique particulière comment vous fonctionnez ?

Je crois que je suis le seul à faire comme ça. Après avoir bossé au pochoir en fait c’est devenu la matrice de mes créations, je découpe directement dessus. J’évide au cutter du papier craft blanc très fin pour créer un visage puis je recouvre avec une bombe noir à base de goudron, ça permet de rigidifier l’ensemble. Ça fait comme de la dentelle et c’est impossible à arracher. Puis je le recolle sur un mur à peu prés à hauteur d’homme. Comme la découpe est très fine ça rebique de partout et il faut repassé avec un pinceau très fin. Ça peut prendre 45 min pour coller.

Pour vous c’est quoi le street art ?

C’est difficile à définir, c’est un milieu très vaste le but commun c’est d’amener l’art dans la rue, qu’il puisse être partagé par tous. Il n’y a pas toujours un message politique même si tout les artistes ont des engagements à coté. Les plus belles créations, les artistes que je préfère ont plus un message artistique que politique. Pour moi il y’ a une grosse différence entre le tag et le street art. J’ai jamais tagué, j’ai toujours dessiné. Je voulais faire des livres pour enfants. Ce n’est pas la même démarche. Mais pour résumer notre envie c’est d’amener l’art dans la rue et pas toujours dans des institutions artistique à la con.

Quels sont vos inspirations ?

Moi celle qui m’inspire en premier c’est Swoon une américaine, elle est très coté. Après il y’ a Wk interact et puis je fais partie de la génération Invaders, des jeux vidéos donc ça a été un déclic aussi de retrouver ces petits persos au coin des rues. Mais c’est vraiment un monde très vaste donc il y’ en a plein d’autres.

Votre but c’est d’être exposé dans des musées ?

Non mais en galerie j’aimerais bien, j’essaye d’en vivre quand même, de vivre de ma passion et c’est pas évident. Mais ça commence à se faire par exemple il y a eu des expositions au Moca à Los Angeles et au Palais de Tokyo. Comme je suis libraire j’ai remarqué que dernièrement dans les livres d’ histoire de l’art ils incluent le street art. Ça s’institutionnalise peu à peu.