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Libération : la Une qui fait débat
La France est en deuil depuis hier. A Toulouse, trois enfants et leur maître ont été froidement abattu par un inconnu qui a ensuite pris la fuite. A la une de tout les journaux ce matin, l’événement à pourtant été traité très différemment. C’est la Une de Libération qui provoque la polémique. Noire, sobre avec seulement les noms des victimes et leur âge.
Hier soir, 21h40, le Directeur de la Rédaction de Libération, Nicolas Demorand, poste la Une du lendemain sur Twitter. Très vite, elle fait le tour du réseau social. Les réactions sont partagées. Ils sont beaucoup a salué cette Une qui ne fait pas dans le sensationnalisme : pas de familles qui pleurent, pas de flics, pas de sang : du respect. On est loin des titres et des images racoleuses habituelles. Mais pour certains justement ces noms affichés avec les âges mettent mal à l’aise. « Libé : paye ta dramaturgie de comptoir » assène un internaute. Un autre ironise : « 51 personnes ont trouvé la mort hier, en Syrie. Libé n’aurait pas eu assez de place pour tous les caser en UNE »
“La tragédie qui bouleverse la France”, “Tuerie de Toulouse : La France horrifiée”, “A Toulouse, l’horreur et la peur”, “Le choc et l’effroi”… Société du spectacle quand tu nous tiens. Les médias semblaient s’être donné le mot, aujourd’hui il fallait caser dans son titre le mot horreur ou le mot France. Vive la France solidaire ! N’oublions pas même si en apparence la campagne est arrêtée la présidentielle n’est jamais loin. C’est moche. Alors peut être que la Une de Libération a fait son effet et son devoir : elle a gravé la tuerie dans les mémoires sans artifices et sans penser aux lendemains.