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Jean-François Kahn dénonce « l’horreur médiatique »
Ce dimanche matin au Festival de Mouans-Sartoux, l‘ex-directeur du journal Marianne présentait son livre, La Catastrophe du 6 mai 2012. « Quand mon livre est sorti, beaucoup de journaux m’ont téléphoné, Le Figaro m’a d’abord félicité (ce qui est rare) mais ils m’ont ensuite fait comprendre qu’ils n’en parleraient pas parce qu’un jour j’avais dit du mal de leur patron. Puis le Monde et le Journal du Dimanche ont fait pareil. Ce qui compte, maintenant, ce n’est plus le contenu du livre mais si on a été gentil avec le rédacteur en chef. » Il est consterné de voir la presse nationale aussi peu impartiale et essaie de rester objectif « Quand j’étais à Marianne, j’ai diffusé des feuillets entiers qui me traînaient dans la boue .»
Dans son livre, il s’intéresse principalement à la dernière élection avec un regard très sceptique sur la soi-disant victoire de la gauche française. En effet, il fait remarquer que ce résultat est surtout la preuve d’un anti-sarkozysme, mais que la France s’est droitisée. « On parle toujours du fait que l’UMP a pactisé avec le FN. En réalité, la droite est allée plus loin, notamment en remettant en cause la place des associations dans la société .»
Jean-François Kahn termine sa conférence en revenant sur les médias, suite à l’intervention d’un spectateur arguant que la presse en général est un « système moutonnier ». Depuis son livre La Pensée unique, l’ex-directeur de Marianneparle du manque de pluralisme dans la presse. Il remarque que pour le vote du référendum européen, 95% des journaux étaient pour le« OUI » et n’étaient pas du tout en adéquation avec l’avis général. A l’issue des votes, Libérationet d’autres se sont indignés, ont traité les français de« fachos ». L’écrivain-journaliste souhaite mettre en lumière cette horreur médiatique.
Lucie Puyjalinet et Elie Selam