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Le Populisme au Féminin : trois jeunes et leur caméra contre l’extrémisme
Hanna, Marco et Matthieu. Ils ont vingt et un ans de moyenne d’âge. Et sortent à peine de leur DUT de journalisme, où ils se sont rencontrés. Ils ont réalisé pendant plus d’un an un documentaire, le Populisme au Féminin, qui a été diffusé pour la première fois sur LCP le 9 Novembre dernier. Depuis, ils présentent leur film un peu partout. Et à part quelques défauts dus au manque d’expérience, la presse, qui a largement parlé du film, est unanime : c’est un très bon premier documentaire.
Un documentaire reconnu par les médias
« On n’a pas seulement voulu faire un film sur le populisme et les femmes à la tête des partis d’extrême droite. On a voulu montrer ce nouveau paysage politique à travers nos yeux. Ceux de jeunes, appelés à voter dans les années à venir. » Les trois jeunes journalistes ont passé plus d’un an à y travailler. Et au final, la critique ne s’y trompe pas. Le Monde, Libération, le Nouvel Obs, Télérama, France Inter… Les grands titres du paysage médiatique français ont largement parlé du Populisme au féminin. Pour son sujet d’abord. « A notre connaissance, personne n’avait encore consacré un documentaire à long format sur ce sujet. » Norvège, Suisse, Danemark, Belgique, Hongrie… Ce périple à travers l’Europe livre un document unique et passionnant sur un phénomène nouveau, à la fois politique et social. Et qui fonctionne. Mais ce qui attire aussi l’attention, c’est leur âge, bien sûr. A peine sortis de leur école de journalisme, ils ont réussi à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires à la réalisation et au financement d’un film documentaire.
Un travail long… mais gratifiant
« Nous avons toujours travaillé ensemble durant nos études, et il nous semblait évident de faire ce film tous les trois, en réfléchissant et avançant ensemble.» Comment l’expliquent Hanna, Marco et Matthieu, le plus dur pour réaliser ce film a été de convaincre des producteurs, faire accepter le projet. « Au départ, nous avons apporté un projet rédigé, une sorte de script, de cinquante pages, pour définir notre projet à différentes sociétés de production. Ce qui nous a le plus mis en difficulté pour convaincre était notre jeune âge » affirment les trois jeunes. On l’aura compris : difficile d’être jeune et de trouver des financements. Mais comme l’explique Marco : « Je pense que ce qui a été intéressant, c’est que pour notre productrice aussi, c’était une première expérience ! De plus, la boite de production avec laquelle nous avons travaillé était habituée à produire des fictions, et le monde du documentaire lui était encore inconnu.» Les trois journalistes poursuivent actuellement des études supérieures, des études qu’ils n’ont jamais arrêté pendant le tournage du film. Conscients des quelques défauts du Populisme au Féminin, liés à une première création, ils souhaitent retravailler ensemble rapidement sur un nouveau documentaire. « Même si c’est difficile de vivre de cette passion, on adore le faire, et grâce au Populisme au Féminin, on a des portes qui s’ouvrent. On a hâte d’y retourner… ! »
Théo Savary