décembre 03

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Florence + the machine : Un groupe et une chanteuse (enc)hantés

Florence Welch en concert. Photo Erik Chiaramonti

Florence Welch en concert. Photo Erik Chiaramonti

Après deux précédents concerts complets en début d’année au Casino de Paris, le groupe de rock indie est de retour au Zénith, pour son Ceremonial tour.

« Bonsoir Paris ! Nous sommes Florence et la machine ! » déclame en français Florence Welch en entrant sur scène.  Elle tourne sur elle-même,  et balance ses bras avec grâce. Il apparait évident que cette fille est habitée. Et elle emporte le public avec elle dans son univers onirique.  Après quelques chansons,  elle détache ses cheveux, et on comprend alors que la machine est lancée pour de bon. Florence saute, crie, court dans tous les sens. Elle impressionne toute la salle lorsqu’elle tient la note finale de No Light, No Light jusqu’à bout de souffle. Avec son charisme et son énergie flamboyante, la belle aux cheveux de feu fait de l’ombre aux autres membres. Elle s’abandonne à la musique et on la voit progressivement se faire posséder sur scène. Cette fille est bien habitée, d’un talent à couper le souffle.

« Paris, la ville de mon cœur »

Tout le monde s’attendait à un spectacle semblable à l’écriture de ses chansons : une folie empreinte de spleen. Mais très vite on s’aperçoit que ce n’est pas le cas. Les morceaux sont réarrangés pour être plus dynamiques. La harpe mariée aux percussions et à l’orgue apporte toute la spécificité de la musique de Florence + the machine. Avec la puissance vocale et le vibrato unique de la chanteuse, on se laisse rapidement emporter. Plus particulièrement sur le célèbre Shake it Out qui embrase la salle pleine du Zénith. On est loin de l’atmosphère mélancolique généralement attribuée au groupe. Ici, le but est de faire bouger le public, et c’est réussi. Avec ses chansons les  plus efficaces telles que Spectrum ou encore Sweet Nothing (écrite avec Calvin Harris, figure de l’électro-pop britannique), le groupe enivre le public pendant près de deux heures. Le concert se clôt sur l’hymne à la joie Dog Days Are Over où  la chanteuse invite le public à prendre une dernière fois part à sa «cérémonie » : succomber au bonheur.

Erik Chiaramonti