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Apocalypticodramatique
Nos ancêtres les gaulois avaient peur que le ciel leur tombe sur la tête. Le millénarisme, peur ou espoir de la fin du monde, est un vieux mythe présent dans de nombreuses civilisations. Le 21 décembre, les médias nous le rabâchent : on va tous mourir. De plus en plus de gens se mettent à croire en cette apocalypse et désirent survivre quoiqu’il arrive. Mais comment anticiper la catastrophe ?
Buzzles a rencontré une voyante pour obtenir quelques pistes. Diane, tarologue et médium cannoise nous donne ses prévisions sur la fin du monde et sa vision apocalyptique de la société.
Et que pense notre voyante de Bugarach, le seul village à résister à l’apocalypse le 21 décembre?
D’où vient le mythe de l’apocalypse?
Le déluge biblique, le tsunami des Atlantes, l’apocalypse selon Saint Jean, beaucoup d’histoires attestent d’une peur très ancienne de l’apocalypse. Les millénaristes furent nombreux chez les premiers chrétiens qui, conformément à la parole de Jésus, pensaient que l’avènement du royaume des cieux était proche. Ils imaginent une fin du monde où le Messie viendra prêcher la bonne parole et sauvera ses fidèles pour les emmener vers un autre monde, meilleur. L’effondrement de Rome, la fin d’une civilisation a conforté les chrétiens dans cette croyance.
Aujourd’hui des historiens s’accordent pour dire que Néron n’a pas incendié Rome mais ce sont des chrétiens fanatiques interprétant librement l’évangile qui l’ont fait. Ils voulaient précipiter l’avènement de la fin du monde. Le marché de l’apocalypse s’appuie donc sur un fond culturel de notre civilisation judéo-chrétienne, très répandu en occident.
Bugarach, un produit médiatique.
Avec le calendrier maya ou le phénomène Bugarach, on modernise la peur de nos ancêtres. On la met dans un contexte de crise économique, avec une courbe du chômage en hausse, une précarité marquée et un monde occidental sécularisé. Nos peurs ancestrales sont modernisées et surtout médiatisées. Au beau milieu d’une société spectacle, certains journalistes avides de vendre plus que d’informer fabriquent l’évènement. Ainsi naît la légende de Bugarach. Seul village au monde à résister à l’apocalypse le 21 décembre 2012! Cette théorie a engendré des millions de vues du village sur Youtube. Tous les médias en ont parlé : locaux, nationaux et même internationaux. Mais c’est le web et son interactivité qui a le plus vite plus propagé la rumeur. Le village est envahi de journalistes qui couvrent un non-évènement mais qui, paraît-il, fait vendre.
Les crises (économique et culturelle) réveillent l’angoisse de la fin du monde. Et les médias en font leurs choux gras.
Erik Chiaramonti et Marie Gonzales