«Même mon fils m’a confondu avec House!»

Stéphane Freiss : «Chaque rôle que j’accepte m’est indispensable». Photo Thibaut Carage.

Stéphane Freiss : «Chaque rôle que j’accepte m’est indispensable». Photo Thibaut Carage.

Théâtre, cinéma, télévision, et maintenant réalisation de court-métrage. Les casquettes de Stéphane Freiss sont nombreuses… Acteur, notamment dans Bienvenue chez les Ch’tis mais également sous la direction de Clint Eastwood dans Au-delà, il devient réalisateur avec un premier court-métrage intitulé It’s miracul’house. Interview réalisée lors des Rencontres Cinématographiques de Cannes 2012 qui se tenaient en ce mois de décembre.

En tant qu’acteur mais aussi réalisateur, pourquoi êtes-vous présent aux RCC ?

Aujourd’hui, je suis venu m’adresser aux jeunes, à la génération des 16-18 ans. Ils sont l’avenir de la profession ! C’est formidable de rencontrer ces 400 jeunes qui nourrissent parfois secrètement le rêve de devenir acteur ou encore réalisateur. Je suis venu leur dire que s’ils estiment que le milieu du cinéma est une nécessité, il faut le faire. Au risque de se mettre à dos les personnes qui nous sont chères. Grâce à ces Rencontres de Cannes, ils se rendent compte qu’il n’est pas si difficile de rencontrer des professionnels et de commencer une carrière.

Vous êtes un acteur assez polyvalent, avec de nombreux rôles au théâtre, au cinéma ou encore à la télévision. Quelles sont vos attentes en termes de scénario ?

Le personnage doit me plaire, me parler : c’est essentiel. Je sens que chaque rôle que j’accepte va me faire du bien. Qu’il m’est indispensable tout simplement ! Je prends les décisions intuitivement, je me réalise ensuite que le personnage influence ma vie, notamment par les rencontres. En réalité, la vie est une succession de rencontres. Après, lorsque des metteurs en scène prestigieux me proposent un rôle, je ne me pose pas trop de questions, curiosité oblige.

Vous êtes venu présenter votre première réalisation, It’s miracul’House. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Au départ, ce n’était même pas mon idée ! Une productrice m’avait sollicité il y a quelques années pour un film de 35 minutes dans lequel je jouais mon propre rôle. Elle m’a relancé à plusieurs reprises, je me suis penché dessus. Le pitch de départ était le même, à savoir une femme à l’hôpital demandant à son fils de lui amener Docteur House. J’ai réécrit le scénario, créé des personnages selon mes envies. Elle a accepté de me soutenir, de me laisser la réalisation. Qui mieux que moi pour parler de moi ?

Ce court-métrage est-il un essai avant le film ?

Je l’espère. J’ai co-écrit plusieurs films, j’ai réalisé celui-là. Avec quatre jours de tournage dans des conditions difficiles, j’ai trouvé cela frustrant. J’écris en ce moment quelque chose qui ne se satisfera pas d’un court-métrage, j’en suis certain. Le temps de la narration est primordial.

Dernière question : Votre ressemblance vis-à-vis du fameux Docteur House vous a inspiré ce court-métrage. En jouez-vous ?

Non, pas du tout. Ce n’est pas dans mon intérêt, j’aimerais bien jouer Stéphane Freiss ! C’est assez frustrant. J’ai beaucoup d’anecdotes à ce sujet d’ailleurs. Par exemple, un jour, mon fils m’a même confondu avec House ! Je commence tout de même à prendre de la distance avec cette ressemblance. Ce film m’a fait du bien. De toute façon, il va arrêter sa série prochainement. En attendant qu’une star venue d’Inde, d’Australie ou encore d’Honolulu me ressemble bien sûr !

Propos recueillis par Thibaut Carage.