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Pourquoi Lance Armstrong devrait passer aux aveux
Convaincu de dopage, Lance Armstrong a toujours nié. Tout au long sa carrière, le cycliste américain n’a laissé personne indifférent. Génie et héros pour les uns, tricheur et antipathique pour les autres, Lance Armstrong pourrait enfin passer aux aveux. Il a choisi la fameuse émission d’Oprah Winfrey pour sa première interview depuis la parution du rapport de l’USADA qui l’accable. Buzzles a retracé pour vous les scandales de sa carrière.
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Un contrôle positif étouffé
En 1999, Lance Armstrong a été contrôlé positif aux corticoïdes à l’issue de la première étape du Tour de France. Après l’annonce dans la presse, l’Union Cycliste Internationale annonce qu’Armstrong disposait d’une ordonnance médicale qui l’autorisait à prendre le produit en question. Pourtant, cela entre en contradiction avec les propos du cycliste qui déclarait à l’époque n’avoir « jamais pris de corticoïdes ».
L’hypothèse d’une ordonnance médicale bidon est alors avancée. Elle sera confirmée plus tard par Emma O’Reilly, alors soigneuse personnelle de Lance Armstrong au sein de l’équipe US Postal.
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L’affaire du don à l’USADA
Lance Armstrong aurait tenté en 2004 de faire un un don d’environ 250 000 dollars à l’USADA, l’agence antidopage américaine. Alors qu’il était déjà la cible de soupçons, le cycliste a demandé à un de ses collaborateurs directs de faire une importante donation.
C’est le directeur de l’USADA qui l’a annoncé lors du programme télévisé « 60 minutes » sur la chaîne Showtime. Il s’est dit « stupéfait et estomaqué de ce conflit d’intérêt ». Il précise avoir « aussitôt refusé l’offre ».
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« Le programme de dopage le plus sophistiqué de l’histoire du sport »
Le rapport publié par l’USADA le 10 octobre 2012 fait l’effet d’une bombe. Près d’un millier de pages où l’agence américaine analyse le système de dopage mis en place par Lance Armstrong durant toute sa carrière. Il comprend notamment les témoignages sous serment de 26 personnes, qui le présentent comme une sorte de chef de mafia, dont 15 coureurs ayant eu connaissance des activités de dopage au sein de l’US Postal.
Les preuves sont accablantes. Le communiqué fait état du « programme de dopage le plus sophistiqué, professionnel et réussi de l’histoire du sport » monté par le cycliste et son équipe. L’effet est immédiat. L’Union Cycliste Internationale (UCI) banni Armstrong du cyclisme professionnel et le raye complètement du palmarès du Tour de France, lui retirant ainsi ses sept maillots jaunes.
Pour lire le rapport complet de l’USADA
S’il ne se dit « pas affecté » par cette affaire et préfère mettre en avant son association, sa renommée et sa gloire seront probablement ruinées à jamais.
What am I doing tonight? Hanging with my family, unaffected, and thinking about this. bit.ly/Po6mXT #onward
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Lance Armstrong (@lancearmstrong) October 11, 2012
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Hamilton : « Armstrong était dopé, comme tout le monde »
Le rapport de l’USADA se base principalement sur les témoignages des anciens coéquipiers d’Armstrong. Ils ne sont pas tendres avec lui.
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Une attitude provocante
En se murant dans le silence, Lance Armstrong n’a sans doute pas choisi la meilleure stratégie. Sa seule réaction se résume dans ce tweet, un poil provocateur.
Back in Austin and just layin' around... mob.li/_r4zAz
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Lance Armstrong (@lancearmstrong) November 10, 2012

Armstrong pose avec ses maillots jaunes
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Une ligne de défense floue
Pendant toute la carrière du champion américain, les accusations de dopage n’ont pas arrêté. Armstrong n’y a jamais prêté beaucoup d’attention. Sa seule ligne de défense consistait à réaliser des démentis via communiqué de presse. Lors des ses interviews, il ne répondait jamais à des questions gênantes, n’hésitant pas à couper court à l’échange quand le journaliste se faisait trop pressant.
De même, il n’a jamais osé attaquer directement les titres de presse (L’Equipe notamment) qui l’accusaient directement de dopage par peur d’une enquête trop poussée.
Aujourd’hui, accepter de témoigner à la télévision, qui plus est dans l’émission d’Oprah Winfrey (l’une des plus suivies aux Etats-Unis), est la preuve que quelque chose a changé. Après avoir accepté de perdre ses 7 tours de France sans se battre, il va désormais s’afficher devant des millions de personnes. Néanmoins, il parait peu probable qu’Armstrong avoue ses torts. Si c’est le cas, il serait convaincu de parjure, crime qui peut être puni de 5 ans d’emprisonnement aux Etats-Unis et pour lequel il est soupçonné. Le rapport de l’USADA fait d’ailleurs état de ses mensonges sous serment.
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Lâché par ses sponsors
Alors qu’il avait toujours soutenu Armstrong, c’est l’équipementier Nike qui a été le premier à rompre son contrat. La firme américaine a cependant annoncé continuer son partenariat avec Livestrong, l’association de lutte contre le cancer créée par Lance Armstrong.
Le fabricant de cycles Trek, la société de boissons énergétiques FRS, les magasins d’électronique Radioshack, le producteur de barres énergétiques Honey Stinger, le fabricant de casques Giro, le brasseur Anheuser-Busch et le spécialiste des lunettes Oakley ont eux aussi quitté le navire.
Un manque à gagner qui pourrait avoisiner les 150 millions de dollars.

Armstrong a perdu ses sponsors principaux (crédit : Clara Carlesimo)
Clara Carlesimo
Elie Selam
Louis-Vianney Simonin