février 19

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S’engager : une opportunité d’emploi

Près de la moitié des effectifs de l’armée est composée de militaires de moins de 30 ans.

«Travailleur de l’ombre», Loïc répare les véhicules accidentés. Photo : L .B.

«Travailleur de l’ombre», Loïc répare les véhicules accidentés. Photo : L .B.

« Je me suis engagé dans l’armée pour être plus encadré et être sûr d’avoir un boulot. » Loïc, 19 ans, a franchi le pas en septembre dernier après un Bac pro mécanique. Il a réussi l’examen d’entrée et a été affecté en tant que mécanicien dans le 8ème régiment du matériel de la banlieue de Metz. Avec 10 000 postes à pourvoir en 2013 et 35 000 sur les trois prochaines années, l’armée de terre recrute massivement, avec pour principale cible les jeunes. Il faut dire que près de la moitié de ses effectifs est composée de militaires de moins de 30 ans. Mais à quoi s’attendre quand on s’engage ? Niçois d’origine, Loïc reconnaît que la discipline est assez sévère et que les officiers « serrent les boulons au début ». Pas suffisant pour le décourager : « il y a une bonne ambiance et c’est super », lance-t-il. Son conseil ? « Finir ses diplômes pour ne pas se retrouver désarmé une fois de retour à la vie civile. »

Entre serpillère et famas

L’expérience a été plus difficile pour Thibaut*, 22 ans. Il s’est engagé en mars 2011 sans diplôme « par tradition familiale mais aussi pour l’aventure », en tant que pourvoyeur de mortier. Aujourd’hui, il pense arrêter. En cause, des conditions qu’il juge « un peu minables » et un traitement pas toujours bienveillant. Lui qui avait le goût du risque ne s’attendait pas à « plus toucher la serpillère que le famas** ». Décision mûrement réfléchie ou coup de tête, s’engager dans l’armée n’en reste pas moins une expérience qui divise mais enrichit : « je suis devenu plus autonome et mature », concède Thibaut.

Christophe Napoli et Maxime Morin

* Le prénom a été modifié
** Fusil d’assaut de l’armée française