
Étiquettes
Le scandale de la presse britannique continue
Moins de deux ans après le scandale des écoutes téléphoniques qui avait entraîné l’arrêt de publication du journal britannique News of The World, quatre nouveaux journalistes ont été arrêtés. L’affaire n’est donc pas encore terminée.
Quatre journalistes et anciens journalistes du groupe de presse britannique Mirror ont été arrêtés jeudi 14 mars à Londres dans le cadre de l’enquête sur le scandale des écoutes téléphoniques qui avait touché le Royaume-Uni en juillet 2011.
Les trois hommes, âgés de 40, 46 et 49 ans ainsi qu’une femme âgée de 47 ans sont soupçonnés d’avoir eu recours à des écoutes illégales dans les années 2003 et 2004.
Les origines du scandale
C’est lors d’une enquête publique dirigée par le gouvernement britannique en juillet 2011 à l’encontre du journal News of The World, propriété du groupe Murdoch et principal concurrent du groupe Mirror, que le scandale éclate.
L’enquête révèle que le journal a procédé à des mises sur écoute illégales de systèmes de messagerie vocale personnels de victimes et de leurs proches.
Suite à cette affaire, Rebekah Brooks, éditeur en chef du journal démissionne sous la pression des plaintes reçues. Plusieurs journalistes du groupe sont arrêtés la même année et plus récemment, six nouveaux journalistes ont été arrêtés en février dernier au cours de l’enquête.
Vers un nouveau système de régulation des médias ?
En réaction à ce scandale, les partis politiques britanniques ont décidé de chercher un consensus. Ils sont parvenus à un accord autour d’un texte destiné à réguler la presse. Les négociations durent pourtant depuis des mois et le premier ministre conservateur David Cameron avait annoncé le 14 juillet dernier leur échec.
Selon Harriet Harman, président du Parti travailliste, ce nouveau système de régulation sera basé sur une « charte royale », un document qui définit le fonctionnement d’un organe de presse. Cette charte sera protégée par une loi indiquant qu’elles ne peuvent être modifiées qu’à la majorité des deux tiers des députés.
Ce scandale, couplé à celui qui a touché dernièrement la BBC, montre la réelle nécessité de réformer le système médiatique anglo-saxon.
Vincent Dromard