
Étiquettes
Les otages français détenus au Cameroun ont été libérés
Deux mois jour pour jour après leur enlèvement, les sept membres de la famille Moulin-Fournier ont été libérés dans la nuit de jeudi à vendredi. Ils ont retrouvé le sol français dans la matinée de samedi.
C’est le président camerounais, Paul Biya, qui a annoncé le premier, vendredi 19 avril, la libération des sept otages français. Tanguy Moulin-Fournier, employé de GDF Suez, son frère Cyril, sa compagne Albane, et leurs quatre garçons âgés de 5 à 12 ans avaient été enlevés le 19 février dans le nord du Cameroun par la secte islamiste nigériane Boko Haram. Depuis, ils étaient détenus au Nigeria. Le président Biya a aussitôt assuré que les sept membres de la famille française étaient « sains et saufs« . Ils ont été remis aux autorités camerounaises dans la nuit de jeudi à vendredi, dans une zone entre le Nigéria et le Cameroun.
Les premières images d’I>Tele :
Laurent Fabius ramènera la famille Moulin-Fournier
La famille s’est rendue à la résidence de l’ambassade de France de Yaoundé pour un contrôle médical. Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, est parti dans la journée à Yaoundé afin de s’entretenir avec les ex-otages. Au micro de RTL vendredi matin, ce dernier a déclaré que les otages rentreraient samedi matin en France, « je pense que je vais les ramener demain matin, première heure« , a-t-il déclaré.
François Hollande discret sur les coulisses de la libération
Il y a quelques semaines, dans deux vidéos, diffusées les 25 février et 18 mars, les ravisseurs exigeaient, en échange de la libération des Français, celle de membres de leur groupe, prisonniers au Nigeria et au Cameroun. Si aucune précision n’a été donnée sur les modalités de leur libération, François Hollande a déclaré que la France n’avait pas versé de rançon contre la remise des otages français. Le Quai d’Orsay a précisé de cette son côté que « des contacts avaient pu être établis ces dernières semaines et particulièrement ces derniers jours« . Le porte-parole du Quai d’Orsay, Philippe Lalliot, a expliqué vendredi lors d’une conférence de presse la nécessité de discrétion par la situation diplomatique de la France: « Nous ne devons rien dire qui puisse nuire aux autres otages« . Pour le moment, huit autres ressortissants français sont toujours détenus au Sahel.
Simon Hue