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Syrie : Moscou contre l’instauration d’une zone d’exclusion

Moscou, contrairement à Ankara, s’oppose à la création d’une zone d’interdiction aérienne au dessus de la République arabe.
Selon les déclarations de Gennady Gatilov, le ministre des affaires étrangères russe, la Russie s’oppose à l’Occident concernant la création d’une zone d’exclusion aérienne en Syrie. « Ces idées destructrices naissent de temps en temps, mais personne n’a jamais pris la peine de réfléchir aux conséquences », a soutenu Gatilov en début de semaine. L’espace aérien syrien est un sujet brûlant depuis plusieurs semaines. Le 19 Mars le commandant suprême de l’OTAN, James Stavridis, a affirmé que les États membres de l’Alliance atlantique ont débattu quant à l’imposition d’une zone d’exclusion aérienne en Syrie, selon le journal américain The Washington Post.
Le ministre russe a souligné et a réitéré la position de Moscou concernant la République arabe au Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, à l’occasion de son séjour en Russie prolongé jusqu’au dimanche 19 mai. Selon Gatilov les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies peuvent être interprétées comme « arbitraires » et « au service d’intérêts politiques ». Rappelons qu’en 2011 une législation de l’UE a eu pour conséquence un embargo sur les armes en Libye ainsi que l’imposition d’une zone d’interdiction aérienne (lien?). Selon Gennady Gatilov cet espace « qui soi-disant a été créé pour protéger la population civile, est devenu un outil pour démanteler l’infrastructure du pays. » En référence à la situation libyenne, le ministre russe a souligné l’importance de traiter la question de l’espace aérien syrien avec beaucoup de précautions.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov soutient fermement la position russe concernant l’espace aérien de Syrie.
Si l’on en croit les propos des responsables politiques, la Russie serait différente des pays occidentaux. Contrairement à eux, elle ne profiterait pas de la situation actuelle syrienne pour s’immiscer dans les affaires intérieures du pays arabe. « Nous essayons de résoudre le problème par des moyens politiques et diplomatiques. », affirme le gouvernement Poutine.
Lora Goleminova