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Macklemore, le rappeur Gay Friendly
Si vous écoutez la radio vous avez sûrement déjà entendu un de ses tubes « Can’t Hold Us » ou « Thrift Shop ». Macklemore, rappeur américain, est la révélation hip-hop de l’année. Sa musique est à consommer sans modération.
Avec lui, le rap « gangsta » en jean baggy est presque déjà has-been. A 30 ans, Macklemore – Ben Haggerty de son vrai nom – est un Américain de Seattle (dans l’Etat de Washington) originaire d’Irlande qui veut instaurer un autre rap. Avec lui, fini les textes sur le ghetto et autres banlieues. Dans ses clips les filles dénudées sont quasi inexistantes.
SA-CRI-LEGE dans le monde macho et ultra-fermé du rap. Ses chansons à lui, parlent de son addiction aux friperies, de son soutien au mariage homo ou de ses premières Nike. Certes, ses textes passent du coq à l’âne, mais la recette fonctionne.
Galères et drogues
Avant son succès mondial qu’il a connu en 2012, la vie de Macklemore était plutôt cabossée. Il a commencé son activité musicale dans les années 2000. Il se faisait appeler « Professeur Macklemore ». Entre 2005 et 2008, musicalement c’est le néant pour le rappeur. Un désert lié à des problèmes de drogues.
Il s’en sort quelques temps plus tard et fait LA rencontre qui sera décisive pour sa carrière. Il collabore avec le producteur Ryan Lewis. Le mélange artistique de ces deux personnages conquiert le public outre-Atlantique en 2012 grâce à la chanson « Same Love » qui parle de l’homosexualité. Un vrai défi pour l’artiste qui décide de se mettre dans la peau d’un gay pour composer cette chanson.
Après la diffusion du tube, la rumeur court comme quoi Macklemore aime les hommes. Le rappeur s’est expliqué sur ce sujet. Il dévoile alors l’homosexualité de son oncle. Une histoire dont il s’est fortement inspiré. Lui est bien hétéro, il a d’ailleurs fait savoir à ses fans qu’il a demandé la main de sa petite amie Tricia en janvier dernier.
Une bête de scène
Début juillet, Macklemore était de passage en France et notamment à La Nuit de l’Erdre (44), un festival près de Nantes. Buzzles était aux premières loges…
Avant même qu’il n’arrive sur scène, le public était déjà conquis : « Je suis venu de Bretagne, j’ai fait 3 heures de route pour venir le voir ! » explique un jeune festivalier.
23 heures, les lumières s’éteignent. Les 12 000 spectateurs attendent avec impatience la révélation hip-hop de l’année. Et pendant, une heure et demi, Macklemore, accompagné de Ryan Lewis enchaînent, micro en main, leurs tubes au son des trompettes et des cornemuses. La foule est déchaînée ! Le personnel de sécurité ramasse à la pelle les gens qui perdent connaissances. « C’est le public le plus fou d’Europe ! » ajoute Macklemore.
Le rappeur de Seattle n’a guère peur du ridicule. Il s’en amuse même. Lorsqu’il entame son titre « And we danced », l’artiste s’est essayé à quelques tenues délurées : une perruque blonde accompagnée d’une cape bleue pailletée.
Au final, Macklemore prouve que le rap n’est pas qu’un dédale de violence, de haine ou d’histoires lourdes, qu’il peut être festif et joyeux.
Il conclura par un « Live in peace » au public nantais totalement sous le charme.
Roman Ardeois
Le (long) clip de l’une de ses chansons phares « Can’t Hold Us »
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