Salariés et jeunes diplômés en duo pour un boulot

Favoriser l’emploi dans les quartiers défavorisés, c’est la mission de la Job Academy, lancée à Nantes. Elle permet à 19 jeunes d’être accompagnés pendant un an par des salariés. Objectif : décrocher un emploi.

Marie-Hélène Baudry, responsable aux ressources humaines, est la marraine d’Augustine Tsoughat pendant un an. (D.R.)

Marie-Hélène Baudry, responsable aux ressources humaines, est la marraine d’Augustine Tsoughat pendant un an. (D.R.)

« J’avais très envie de m’investir pour aider des personnes à la recherche d’un emploi. D’autant plus que j’ai eu la chance de ne pas connaître le chômage. » Voilà pourquoi Marie-Hélène Baudry, responsable des ressources humaines chez Quille Construction (filiale de Bouygues Construction), a voulu devenir marraine à la Job Academy 2013 de Nantes. Pour rappel, le club FACE (Fondation Agir Contre l’Exclusion) de Loire-Atlantique organise sa 16e édition de la Job Academy, lancée hier dans le quartier Malakoff de Nantes. Le but : 19 salariés viennent en aide, durant un an, à des diplômés habitant les quartiers prioritaires. « Je trouve que nous ne sommes pas assez préparés à l’accès à l’emploi. J’ai découvert la Job Academy par le biais d’une amie. J’ai tout de suite accepté car je sors d’une année de chômage. », témoigne Augustin Tsoughat, jeune diplômé en droit et protection sociale qui a rencontré pour la première fois sa marraine, Marie-Hélène Baudry, lundi. « Le courant est tout de suite passé. Ça s’est fait de manière naturelle » ajoute la salariée volontaire. « J’ai demandé un parrain qui travaille dans le domaine des ressources humaines car selon moi, les DRH nous cernent plus rapidement » explique Augustin Tsoughat.

90 % des candidats ont déjàsigné un contrat de travail

La Job Academy existe à Nantes depuis 2006. Au cours des quinze premières éditions, 291 candidats ont été accompagnés. 90 % d’entre eux ont signé au moins un contrat de travail, quelle qu’en soit la durée. 65 % ont validé une période d’essai d’un contrat de plus de six mois ou CDI. Chaque demandeur d’emploi, appelé « jobber », s’engage à être acteur de sa recherche d’emploi. Le parrain doit donner contacts et conseils afin qu’il réussisse au mieux son insertion dans la vie active. Parrain et filleul doivent se voir au moins tous les quinze jours, au cours d’entretiens d’une heure. « Les candidats ont été orientés par plusieurs organisations : de Pôle Emploi aux associations sportives. Nous souhaitons faire évoluer le monde de l’entreprise. Pour nous, ça manque de diversité » explique Joëlle Martin, chargée de mission de la Job Academy. La prochaine édition aura lieu début 2014. Augustin Tsoughat aura alors peut-être signé un contrat. Il se donne entre six mois et un an. « Ca y va de ma volonté. Je suis très motivé ! » 

Roman Ardeois

Plus d’informations sur www.faceatlantique.fr

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