« C’est rare de rencontrer les gens qui voient mes films »

Atilla Marcel est sorti en salle le 30 octobre. Guillaume Gouix en est l’acteur principal. A 30 ans, il compte plus d’une vingtaine de films à son actif et peut déjà s’enorgueillir d’un César, celui du meilleur espoir masculin qui lui a été attribué en 2012 pour Jimmy Rivière de Teddy Lussi-Modeste. Il y a tout juste dix ans, il étudiait encore à l’Ecole régionale d’acteurs de Cannes.

Guillaume Gouix : « Rester toujours actif et curieux, je pense que c'est un des secrets de la réussite. » (L.D.)

Guillaume Gouix : « Rester toujours actif et curieux, je pense que c’est un des secrets de la réussite. » (L.D.)

Vous êtes plutôt comédien, acteur ?

Je veux faire ce dont j’ai envie. Je fais moins de théâtre en ce moment car on me propose beaucoup de projets de films qui m’intéressent. Mais, je ne me considère ni comme acteur, ni comme comédien ! J’ai déjà réalisé des courts-métrages également. Je veux faire ce dont j’ai envie, c’est tout.

Qu’est-ce que ça vous fait de revenir à Cannes ?

C’est drôle, ce sont des souvenirs. Je suis déjà revenu pour monter les marches au Festival et présenter les films dans lesquels j’avais joué. Mais pour les RCC l’ambiance est différente.

Qu’est-ce qui vous plait aux RCC ?

J’aime rencontrer le public, au calme, sans tout le côté paillettes du cinéma. Pouvoir juste échanger avec les gens, à échelle humaine. C’est l’idéal pour partager une passion. Ce sont des moments rares mais très appréciables.

Cette année la thématique des RCC est « le secret » : quel lien faites-vous avec Attila Marcel ?

Toute l’histoire tourne autour d’un secret. Celui d’un homme de 30 ans, muet, toujours élevé comme un garçon de 10 ans. A l’aide de madeleines de Proust, il part à la recherche des secrets cachés dans ses souvenirs d’enfance.

Pourquoi avez-vous choisi de tourner dans ce film ?

C’est un film très barge ! Le scénario est super. Je n’aime pas les histoires prémâchées, les gros films pour faire des recettes. Ce qui m’intéresse, c’est de partager la vision du monde de ceux qui font le film. Sylvain Chomet, le réalisateur d’Attila Marcel voit le monde tout en couleur, c’est ça qui m’a plu. Et c’est ce qui m’a permis de passer trois mois à essayer de donner corps à ses fantasmes.

Quel message voudriez-vous faire passer aux jeunes acteurs qui essaient de percer ?

Aujourd’hui, on peut faire des films avec tout : des téléphones, des appareils photo. Il ne faut pas attendre le coup de fil d’un directeur de casting pour se lancer dans le métier. Les choses peuvent se faire d’elles-mêmes, mais souvent, il faut les faire soi-même. Moi je n’attends jamais. Quand je ne tourne pas, j’écris. Rester toujours actif et curieux, je pense que c’est un des secrets de la réussite.

Recueilli par Lucile Dalmasso et Lora Goleminova