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Des USA à la France : mini-miss, maxi effet
Le 9 décembre 2012, le comité Mini-Miss France a élu à Paris sa jeune miss. Un phénomène qui aujourd’hui divise à en éclipser Geneviève de Fontenay et son monokini…
Peu importe l’âge, les vêtements sexy dans les concours de beauté déstabilisent. Et pas seulement la gente masculine. La France avec ses miss aux petites robes de princesses ne semble pas pour l’instant presser d’emboiter le pas aux petites filles ultra provocantes « made in USA ». Mais pour combien de temps ?
Les premiers concours de beauté adultes ont débarqué à Atlantic City en 1921. Quarante ans plus tard les Américains faisaient défiler des enfants.
L’émission de téléréalité qui fait un carton « Toddlers and Tiaras » (en français « Bambins et Diadèmes ») met en scène des mini-miss de toute l’Amérique depuis 2009. En France, le premier concours « Mini-Miss France » n’a été organisé qu’en 1990.

Flore Letellier, gagnante du premier concours Mini Miss France en 1990 pose en couverture du magazine La Vie. Crédit: La Vie
Il s’adressait aux fillettes entre 7 et 12 ans. Depuis le phénomène a pris de l’ampleur. Des dizaines de concours sont organisés partout en France par différents comités.
De la poupée à la pupute
En décembre 2010, la version française du célèbre magazine de mode américain Vogue faisait scandale en affichant en couverture une fillette de 10 ans dans une tenue et une pose plus que suggestive.
Avec le problème d’érotisation généralisé à la télévision, dans les magazines… certains se sont soulevés contre ces concours de mini-miss. A l’image de Chantal Jouanno, ancienne ministre des Sports, qui propose d’interdire les concours de beauté aux jeunes filles de moins de 16 ans.
Ces concours sont accusés de rentrer dans le jeu de l’hyper-sexualisation. A côté des mini-miss américaines, les petites françaises passent pour de sages poupées.
Cliquez sur la photo pour l’image animée :
Aux Etats-Unis, il n’y a pas d’âge pour défiler. Dès que les mini-miss peuvent tenir sur leurs jambes, elles participent aux concours. En France, l’âge minimum pour concourir est en principe de 7 ans. Les récompenses n’ont pas la même valeur. Aux Etats-Unis, il y a un vrai business autour de ces concours : les prix peuvent atteindre des milliers de dollars…
… et monter à la tête de certaines participantes. Comme Honey Boo Boo Child, célèbre mini-miss de 6 ans qui a sa propre émission de télé-réalité.
En France, la récompense est moins importante. Des cadeaux, des voyages, des jouets, et surtout pas d’argent. De chaque côté de l’Atlantique les critères diffèrent. Mais au fond, en plus ou moins trash, le principe reste le même : un concours de beauté pour enfants. Le but reste d’élire la plus belle petite fille. Un phénomène qui ne choque pas la pédopsychiatre Nathalie Darmont.
Il n’existe pas de loi qui encadre spécifiquement ces concours. Chaque association, comité dispose de son propre contrat, d’un règlement qui indique les conditions de participation. Michel Le Parmentier, président fondateur du concours mini miss France, précisait dans une interview à 20 Minutes le sérieux de son concours. Avec une charte interdisant notamment le maquillage et les talons aux petites candidates. Mais en matière d’encadrement, de nouvelles mesures pourraient être prises pour éviter les dérives. Comme le concours « mini miss séduction » jugé dégradant pour les candidates et depuis annulé par le tribunal.
Elvire Simon
Hortense Rebérat
Lucie Marmey
On est dans une société un peu bizarre! Aujourd’hui, tout le monde s’insurgerait si l’on apprenait qu’en Europe on avait marié une gamine de 12 ans à un gamin de 14 ans. A juste titre mais en oubliant qu’il y a 2 siècles et demi c’était encore monnaie courante. En oubliant bien sur qu’aujourd’hui la mode est longiligne alors qu’il y a 2 siècles, si vous n’aviez pas, mesdemoiselles, de fesses rebondies, vous restiez célibataires, si vous n’aviez pas la peau blanche, itou! Bref les mœurs et les modes évoluent sans cesse.
Mais que des mères, dans l’unique but de satisfaire leur ego inscrivent d’autorité leurs gamines à de tels concours dits de beauté, je trouve cela ignoble. Car la gagnante sera certes valorisée, mais à quel prix psychologique? Quand aux perdantes, le prix psychologique est encore plus élevé. Dieu quelle est moche, elle n’a jamais pu gagner!
De grâce arrêtons ces c… et laissons aux petites filles leurs fonctions essentielles : jouer et apprendre la vraie vie sans idée préconçue. C’est d’autant plus idiot que je suis persuadés que les mêmes mères sont horrifiées à l ‘idée que l’école puisse mettre des notes en orthographe, notes capables de traumatiser leur progéniture si d’aventure elles étaient mauvaises! On est là dans le pire des schémas, l’enfant objet, objet au service de l’ego de la mère.
L’article est bien réalisé mais il est dommage que la bande son de l’interview de la pédopsychiatre vous desserve.