Le couple Top 14/Canal+ signe pour cinq nouvelles années

Publié par La rédaction le 17 janvier 2014 dans Economie, Sports | Poster un commentaire

Depuis plusieurs mois, la LNR (Ligue Nationale de Rugby) faisait marcher la concurrence, sur le marché des droits TV. Deux candidats (BeIN et Canal+) étaient prêts à diffuser le Top 14 contre un gros chèque. C’est le second qui a remporté la course. Buzzles vous donne quelques détails sur cette bataille financière.

Canal + a obtenu le droit de diffuser le Top14 jusqu’en 2019, moyennant une somme conséquente. (Crédit photo D.R.)

Que les abonnés de Canal + se rassurent, la chaîne a obtenu l’exclusivité et diffusera seule le Top14, pour les cinq années à venir (jusqu’en 2019). Le groupe de télévision privé a résisté à la concurrence du mastodonte qatari BeIN sport. Mais pour cela, Canal+ a dû aligner les millions. Depuis la saison 2011-2012, diffuser intégralement une saison de Top 14 coûtait ‘’seulement’’ 31.7 millions d’euros. Désormais, Canal + déboursera 71 millions d’euros pour la première saison, puis 72 pour la seconde, etc… Au final, le chèque pour les cinq années sera (un conseil : asseyez-vous !) de  355 millions d’euros. Cette somme permettra donc à Canal+ de diffuser l’intégralité des matchs de championnat. Soit au minimum trois matchs par journée, l’émission Jour de rugby et bien évidemment les phases finales (deux barrages, deux demi-finales, et la finale du championnat).

Une suite logique

Le mariage entre Canal+ et le Top 14 ne pouvait que continuer. Depuis 1995 et l’arrivée du professionnalisme dans le monde du rugby, la chaîne couvre intégralement la première division (Top 16 puis Top 14). Et les retombées ont été positives pour les deux parties. Le rugby a développé la clientèle de Canal+ (source majeure des abonnements, depuis la perte d’une partie des droits de la ligue 1). Et Canal+ a permis au rugby de rentrer dans l’ère professionnelle, ce qui a exposé le sport à un nouveau public. Cette attribution des droits TV à Canal+ est donc la meilleure solution trouvée par la LNR, afin que tous les acteurs (supporters, clubs, la Ligue Nationale de Rugby et la chaîne) soient satisfaits. Reste les puristes qui ne cessent de penser qu’avec tout cet argent, le rugby se rapproche de plus en plus du monde du football, ce qui est une tare à laquelle le monde ovale voudrait échapper.

Pierrick Ilic-Ruffinatti

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