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Éric Ciotti propose une loi choc contre le cannabis
Le président du conseil général des Alpes Maritimes (UMP) s’est distingué vendredi 17 janvier. Il propose une loi qui instaure le dépistage obligatoire du cannabis dans les lycées, par le biais de la médecine scolaire.
Le cannabis reste un produit controversé, au statut à part : rappelons qu’à partir de 2015, le Sativex sera le premier médicament contenant de la THC (tétrahydrocannabinol, molécule que l’on retrouve dans le cannabis) commercialisé en France (voir cet article).
Pour autant, la lutte contre les stupéfiants (dont le cannabis fait partie à usage récréatif) est un consensus récurrent chez les responsables politiques de tous bords. La France est le deuxième pays européen au classement des consommateurs de stupéfiants chez les 15-16 ans (d’après l’étude de l’Observatoire européen des drogues et toxicomanies, publiée en 2012). Aucune loi ne semble à ce jour encline à enrayer cette tendance. C’est dans cette optique qu’intervient la proposition d’Éric Ciotti, qui s’attaquerait avant tout aux consommateurs. Il se défend pour autant de négliger la lutte contre les trafiquants.
Dépister, informer, responsabiliser
Le dialogue entre adolescents et parents. C’est un levier sur lequel compte Eric Ciotti. En dépistant les consommateurs, il entend garder les résultats confidentiels, à la seule connaissance des lycéens concernés et de leurs parents. Une manière de responsabiliser ces derniers, souvent ignorants de la situation de leurs enfants. Une manière également de redorer l’image d’une Éducation nationale chargée de veiller à la santé de la jeunesse. Si cette proposition a le mérite de rouvrir le débat au cœur d’un sujet sensible, elle ne se distingue pas des précédentes de par son principe fondamental : s’attaquer aux symptômes concrets plutôt que d’en chercher les causes.
Ce lundi 20 janvier, Vincent Peillon, le ministre de l’Education nationale, a estimé qu’il s’agissait d’un « problème de santé public » appelant à une « réponse globale ».
>>Lire aussi : la petite histoire du cannabis dans le monde
Loïc Masson
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Bref, responsabiliser par le flicage. Génial le 21ème siècle. Pourquoi ne suis-je pas supris? Allez un peu de sarcasme, je propose d’amender ce projet de loi pour y intégrer le test d’alcoolémie à la sortie du réfectoire car Obama a dit que « le cannabis n’est pas plus nocif que l’alcool… »
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Il ne faut pas se tromper de cible! Le tabac et l’alcool sont des drogues, certes, mais dont la rémanence, selon les dernières recherches scientifiques parues récemment, semble bien moindre que celle du cannabis. Les médecins connaissent parfaitement les troubles graves que cette drogue, parfois présentée comme festive, peut provoquer à moyen voire long terme.
Il ne faut donc négliger aucune piste concernant la lutte contre ce fléau. Et pour stopper un trafic, il n’y a que 3 solutions : la persuasion, (mais…) la lutte contre le fournisseur, longue et difficile, l’assèchement de la demande. Et l’idée du Président du Conseil général a toute sa place, pourvu que la promesse de secret soit bien réelle. Et que le secret ne concerne pas les parents me semble justifié, Les lycéens sont pour la plupart des mineurs, et la responsabilité des parents est totale.
Maintenant que l’on traite le sujet dans sa globalité, comme le souhaite M Peillon, est souhaitable mais long à mettre en place. Alors ne négligeons aucune initiative, d’où qu’elle vienne.