Nouveau cas de viols en Inde

Lundi 20 janvier, dans le village de Subalpur situé à 240 km à l’ouest de Calcutta, une jeune femme appartenant à un clan hindou a été surprise en train d’avoir des relations sexuelles avec un homme de confession musulmane. Les deux amants ont été convoqués par le conseil du village, composé d’anciens et des chefs de tribus. A l’issue de ce conseil, les membres ont choisi d’appliquer de terribles sentences.

 

Deux manifestantes contre le viol à New Delhi (Photo Mansi Thapliyal/Reuters)

Deux manifestantes contre le viol à New Delhi (Photo Mansi Thapliyal/Reuters)

 

300 euros

La peine prononcée est une amende de 25 000 roupies (un peu moins de 300 euros). Le garçon a accepté de payer. La jeune fille et sa famille, eux, ne possédaient pas l’argent nécessaire. A cause de cette relation extra-communautaire, le conseil a décrété que sa punition serait le viol par les autres habitants. Elle a donc été traînée dans une cabane puis violée à tour de rôle par treize personnes. Emmenée d’urgence à l’hôpital, elle a identifié tous les malfrats, y compris le chef du village, qui ont ainsi pu être arrêtés.

Le tabou en Inde se brise peu à peu. Ce cas n’est pas isolé. Cela fait désormais quatre mois que l’affaire de viol qui a traumatisé l’opinion publique indienne et internationale n’a cessé de diviser l’Inde, entre tradition et droit des femmes. Le dossier concernait une femme de 23 ans, étudiante à New Delhi, agressée par un groupe de voyous, torturée et lâchement jetée d’un bus. La jeune femme est morte, dans un hôpital de Singapour après deux semaines d’agonie, suite à ses blessures. 

Lisa La Face