Tout roule pour le covoiturage !

Le covoiturage s’est développé rapidement ces cinq dernières années, pour des raisons écologiques, économiques et de gain de temps. Etudiants et travailleurs voient le covoiturage comme une véritable alternative.

Le covoiturage séduit de plus en plus. (Crédit photo : D.R.)

Le covoiturage séduit de plus en plus. (Crédit photo : D.R.)

Le covoiturage permet à des personnes effectuant le même trajet d’utiliser un seul véhicule. Les avantages sont multiples : réduction des coûts, de l’empreinte écologique et (théoriquement) des embouteillages. Après l’apparition des premières aires de covoiturage, des sites Internet ont été créés pour mieux organiser ces trajets communs. Ces pages Web facilitent la mise en relation entre le conducteur et ses futurs passagers. Ils présentent toutes les caractéristiques : horaires, lieux de rendez-vous, prix du trajet, etc. Blablacar, Carpooling, Covoiturage.com, 123envoiture sont les plus utilisés par les Français. Environ quatre-vingts sites existent, mais seuls quelques-uns réunissent la majorité des utilisateurs. Blablacar, qui double son nombre d’utilisateurs chaque année, compterait ainsi plus de cinq millions de membres.

Le covoiturage : le stop moderne

Le covoiturage concerne toutes les générations. (Crédit photo : Depeche du midi)

Le covoiturage concerne toutes les générations. (Crédit photo : La Depeche du midi)

Anecdotes, discussions et blagues rythment souvent le voyage. Le covoiturage permet de faire des rencontres, parfois surprenantes, et de créer des liens entre conducteurs et passagers.

Nous avons testé le site Blablacar. Le succès était inattendu. Les demandes pour effectuer le trajet Cannes(06)-Béziers(34) avec nous, étapes possibles à Aix-en-Provence (13) et Montpellier (34) ont afflué. Nous avons dû refuser plusieurs personnes. Nos passagers, d’origines sociales diverses, nous content alors leurs anecdotes. Oscar, 20 ans et étudiant, a déjà attendu deux heures un covoitureur en retard. Heureusement il n’avait pas d’impératif. Tanya, 38 ans, d’origine bulgare, part retrouver son ami à Béziers. Elle nous raconte en anglais : « La veille d’un départ, mon covoitureur m’a demandé s’il pouvait changer le véhicule initialement prévu. Mon covoitureur, concessionnaire automobile, a profité du trajet pour livrer à un client le bolide qui nous transportait : une Ferrari ! J’ai bien fait d’accepter ! ».

Une organisation qui coûte cher

A l’arrivée, nos passagers nous donnent un code à communiquer au site pour recevoir notre paiement. Le prix demandé ira directement d’un compte bancaire à l’autre. Le site demande toutefois des frais de gestion pour chaque voyage et par passager. En effet de nombreux financiers, dont la SNCF (grande perdante du service qui lui fait concurrence) se sont déjà positionnés dans les capitaux de ces start-up. Le covoiturage reste une bonne alternative mais soumise, de plus en plus, aux enjeux économiques.

Raphaëlle Daloz

Elie Julien