Une œuvre de Banksy aux enchères

Publié par La rédaction le 23 février 2014 dans Culture, International | Poster un commentaire

Un pochoir de l’artiste de rue a été retiré d’un mur de Londres. Une fois restauré, il sera vendu aux enchères.

Les spéculations sur sa venue à Paris, en décembre 2013, avaient fait grand bruit dans les médias (et surtout sur la toile). Même son de cloche lors de son véritable passage à New York un mois plus tôt. Une chose est sûre, Banksy ne laisse personne indifférent et ses œuvres aux quatre coins du monde font l’objet de convoitises.

Banksy, visage masqué dans son documentaire «Faites le mur». (Crédit photo : Paranoid photo)

La preuve, avec « La Petite Fille au Ballon rouge», l’une de ses peintures emblématiques.

Le 6 février, l’entreprise d’événementiel Sincura Group  a engagé des opérations visant à retirer le pochoir de sa façade. L’œuvre peinte il y a plus de dix ans déjà, se trouvait sur un mur détérioré de l’Est de Londres. Un argument de poids pour les dirigeants du groupe d’événementiel qui se sont positionnés en véritables «sauveurs» de l’art, afin d’extraire le tableau de rue. Une œuvre qui doit d’abord être restaurée avant d’être vendue aux enchères début mars. Son prix pourrait atteindre des centaines de milliers d’euros.

Banksy est bankable

Pourtant, Sincura Group n’en est pas à son coup d’essai. Au cours de l’année 2013, les œuvres «No Ball Games» et «Slave Labour» sont déjà passées entre les mains de l’agence. Elles avaient rapporté la bagatelle d’1,5 million d’euros. Une somme que l’entreprise avait ensuite reversée à des associations caritatives.

Le stand de Banksy, dans les rues de New York ( D.R.)

Actuellement, la cote de popularité de l’artiste au visage inconnu semble croître toujours plus. Un paradoxe dont Banksy se joue, tandis que ses œuvres se vendent à des prix faramineux. Lors de son séjour d’un mois à New York, il avait vendu des graffs sur toile en plein Central Park pour 60 dollars. Mais le principal concerné s’est toujours opposé à la vente de son « street art ». Il refuse catégoriquement d’authentifier ses productions mises sur le marché dans le but de bloquer les ventes.

Désormais, le débat est relancé. Que faire de ces œuvres créées illégalement pour la rue et qui sont récupérées et vendues à prix d’or ?

Erwan Schiex