Rencontre avec Sophie Blanchetière, driveur amateur

Dimanche 9 mars, à l’hippodrome de Cagnes-sur-Mer avait lieu la 57ème édition du grand critérium de vitesse.  Buzzles a profité des courses pour rencontrer une femme driveur, Sophie Blanchetière. Celle qui est aussi championne de France des driveurs amateurs revient sur sa passion et sur ses courses.

 

 

 

Sophie Blanchetière et le cheval Tonic Kat avant une course. Crédit photo : Soraya Bezombes

Sophie Blanchetière et le cheval Tonic Kat avant une course. Crédit photo : Soraya Bezombes

 

Buzzles : D’où vous vient cette passion pour les chevaux et pour les courses hippiques ?

Sophie Blanchetière : Je suis née dedans, mon père était entraîneur donc j’ai toujours vécu avec les chevaux.

 N’est-ce pas difficile de se faire une place dans ce monde « d’hommes » quand on est une femme ?

C’est vrai que c’est plus un monde macho. Mais maintenant il y a de plus en plus de femmes qui ont de la réussite (sic) donc c’est un peu plus facile. On est plus reconnues.

Combien faites-vous de courses ? Et combien de victoires avez-vous à votre actif ?

Je fais environ une centaine de courses par an. J’ai gagné autour de 300 courses dans ma carrière. Je suis aussi championne de France des driveurs amateurs en 2013, après 2002 et 2011.

 

Sophie Blanchetière et le cheval Tofilo/ DR

Sophie Blanchetière et le cheval Tofilo/ DR

 

Une course vous revient-elle en mémoire, une anecdote particulière?

J’ai gagné une course à Paris en 2006. C’était avec le cheval Lucky Marceau. Je m’en rappelle car c’est bien sûr une victoire mais aussi car j’étais enceinte. Pendant la course, j’ai failli tomber. Du coup à la fin de la course, j’ai décidé d’arrêter de courir pendant ma grossesse.

Et ça vous a manqué de ne plus courir pendant cette période ?

Enormément !!

 A quelle vitesse vont les chevaux pendant une course ?

Les nôtres, les trotteurs vont à 50km/h environ. Les galopeurs vont plus vite : 75km/h à peu près.

 La disqualification d’un trotteur est-elle fréquente ?

Oui, c’est très fréquent. Dans la course précédente, il y a eu seulement deux chevaux disqualifiés mais parfois il y en a dix. C’est vrai que c’est très dur de tenir l’allure d’un cheval, surtout celle d’un trotteur.

 Comment prépare-t-on un cheval avant une course ?

Une heure trente avant la course, on le fait courir sur la piste. C’est une sorte d’échauffement. Ensuite, on le ramène à l’écurie, on lui enlève tout. On le fait boire, on le fait « pisser ». Puis quelques minutes avant la course, on le rhabille et on va une nouvelle fois le faire courir avant la course.

 

Mathilde Brun

Soraya Bezombes