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Développement Durable et protection des oiseaux
La semaine du développement durable est organisée par le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie. La douzième édition s’est déroulée la semaine dernière, du 1er au 7 avril. Une occasion pour les citoyens de découvrir d’autres moyens de consommer, mais aussi d’aborder la nature avec un œil nouveau. Samedi, à la Maison de l’Environnement de Nice, la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) tenait un stand, parmi les quarante présents dans le cadre de « La Journée des Ecocitoyens ».
La Ligue de protection des oiseaux en PACA
La LPO est la première association de protection de la nature en France. Reconnue d’utilité publique depuis 1986, la LPO gère plus de 20 000 hectares répartis sur 130 sites. A l’aide de ses 45 000 membres et 5 000 bénévoles, l’association protège oiseaux et petits mammifères, autant que leur habitat : « On ne peut pas protéger les oiseaux sans protéger leurs milieux » explique Yvonne Delépine, administratrice de la LPO PACA. Le groupe local des Alpes-Maritimes s’engage quotidiennement pour soigner les animaux victimes des câbles et fils électriques, ou encore des accidents de la route. Chaque année, plus de 1000 animaux sont pris en charge dans la région. Les membres de l’association sauvent, soignent, guérissent, mais agissent aussi en amont pour limiter les dégâts : « dans le Luberon, une équipe vient de construire un écuroduc pour aider les écureuils à traverser les routes sans se faire écraser », précise Yvonne Delépine. Dans les Hautes Alpes, « un autre groupe a œuvré tous les soirs pendant plusieurs semaines pour faire traverser la route à des crapauds ».
Zones humides et biodiversité
Les zones humides sont des espaces gorgés d’eau, comme les marres ou les marais. Elles abritent l’équilibre fragile et subtil de la faune et de la flore. On y trouve des insectes, des reptiles ou encore des amphibiens qui font partie de la chaine alimentaire. Selon Yvonne Delépine, « les zones humides sont extrêmement importantes. Les oiseaux migrateurs s’y reposent, y trouvent de la nourriture… » Véritables refuges et zones de reproduction, ces zones constituent une ressource importante en eau. En 60 ans, 50 à 70% des marais ont disparu : « la plupart ont été asséchés pour la construction », déplore Yvonne Delépine, « Je ne pense pas qu’il soit nécessaire d’assécher les marais pour construire, il y a bien d’autres endroits. » Préserver ces zones est un enjeu majeur pour la LPO. En effet, elles regroupent plus de 50% des oiseaux sur le territoire français.
Une approche citoyenne accessible à tous
L’éducation à l’environnement fait partie intégrante du développement durable, en tant que lien entre l’homme et la nature qui l’entoure.Ceux qui le désirent peuvent s’engager aux côtés de la LPO, en assistant aux conférences organisées ou en devenant bénévole. Des journées d’observation sont également planifiées, à l’embouchure du Var ou encore aux Salins de Hyères les Palmiers, labellisés « zone humide d’importance internationale », où 200 espèces d’oiseaux et 300 variétés de plantes ont été recensées. Le site Faune Paca s’occupe de collecter informations et observations concernant la faune de la région. Les données relevées sont validées par des experts locaux, et exploitées par la LPO : « Faune Paca est très utile pour nous car le site regroupe ce qui est observé, et plus on connaît ce qui nous entoure, mieux on protège » conclut Yvonne Delépine.
Eva Garcin
la LPO est une association hors norme par la qualité de ses interventions et initiatives. Elle est active sur tout le pays, mais je pense que c’est dans l’Ouest et notamment en Bretagne qu’elle est la plus sollicitée. Elle a notamment été exemplaire lors des trop célèbres marées noires bretonnes.
Vous avez raison d’insister avec la personne de l’association sur le problème des zones humides qui se réduisent petit à petit à une peau de chagrin. On oublie trop souvent qu’elles servent de reposoir aux migrateurs, enfin…on oublie sauf si l’on est chasseur! La baie de Somme est réputée pour être une zone à la fois d’accueil des migrateurs et de boucherie de la part des chasseurs, par exemple.
Si ce sujet vous intéresse, et il y a de quoi, sachez qu’en 2001 est sorti un film de Jacques Perrin magnifique, à voir et à revoir : le peuple migrateur, et que chaque année se passe un évènement de journalisme nature où la LPO est présente et qui prend en compte tous ces problèmes notamment de zones humides. Il s’agit du festival international du film ornithologique de Ménigoute (79). Ce festival édite une lettre périodique excellente et gratuite (un exemple au hasard http://www.menigoute-festival.org/newsletters/2012-08/) .
J’ai découvert l’an passé que la LPO s’occupait également des chiroptères (chauve-souris). Ces petits animaux sympathiques (en France au moins) font très peur aux jeunes filles, mais cela à tort! Et grâce à la LPO, j’ai eu la chance de faire classer mon camping « refuge pour les chauves-souris » hébergeant la principale colonie de pipistrelles en période de mises bas du département de la Loire! (on en compte de 850 à 4000 selon les années).
Beaucoup trop de personnes pensent que la LPO ne sert à rien sinon à enquiquiner les braves gens qui voudraient supprimer une zone humide par-ci ou par-là, et qu’il ne faut être qu’un doux rêveur pour protéger une pipistrelle de 3 grammes qui ressemble tant à un vampire et a la malice de s’accrocher dans les cheveux, blonds de préférence. C’est ignorer que la nature est un tout, que les chaines alimentaires doivent se respecter, et que notamment les oiseaux font aussi le charme de nos paysages et de notre ciel.
Merci pour ce bel article!
Au village de La Vausseau 79 La Ferriere en Parthenay.
Une petite colonie d’hirodelles sur les fisl électriques ce matin. Une trentaine