Clubs Français en coupe d’Europe : l’heure des bilans

Publié par La rédaction le 16 avril 2014 dans International, Sports | Poster un commentaire

Que retiendra-t-on de la saison 2013-2014 des clubs français en coupe d’Europe ? Bonne Question.

L’Olympique Lyonnais  a été finalement éliminé. Combatifs et plombés par les blessures, les hommes de Rémi Garde ont lutté jusqu’à la dernière seconde mais la Juventus de Turin était trop forte. Score final sur les deux matchs : 3-1.

En Ligue des Champions, le Paris Saint Germain  connaissait le même sort face au Chelsea de José Mourinho, dans des circonstances bien différentes. 3-3 au total, éliminés par la règle des buts à l’extérieur. Les deux clubs échouent au pied des demi-finales. Pour Lyon, cette performance s’inscrit dans la continuité d’un club à l’ADN européen très marqué (17 participations consécutives aux coupes d’Europe, série en cours) malgré les aléas financiers. Coté Parisien, c’est une étape dans le projet des investisseurs Qataris. Un apprentissage nécessaire à leur objectif final : remporter la ligue des champions. La France n’a pas à rougir du bilan de ses deux héros. Chacun avec ses moyens, dans une compétition à sa hauteur, a montré de belles choses et porté haut l’étendard bleu-blanc-rouge.

La joie des Lyonnais après leur but, une belle image de cette saison européenne (Crédits : S.Guiochon/Le Progrès)

Deux représentants, quatre figurants

Oui, mais voilà : le bilan du coefficient UEFA (qui compare les performances des pays entre eux et établit les places offertes à chaque championnat) est désastreux cette année : 8,500 points, la pire performance depuis 2007-2008, qui éloigne la France de la cinquième place(tenue par le Portugal) et voit la septième (tenue par la Russie) se rapprocher dangereusement. La faute à qui ? Quatre clubs n’ont pas tenu leur rang.

L’Olympique de Marseille est piteusement sorti dernier de sa poule de Ligue des Champions avec zéro points. Il convient de nuancer : les Provençaux ont eu fort à faire dans un groupe terrible, composé de trois poids lourds européens : Naples, Dortmund et Arsenal. Les Girondins de Bordeaux ont chuté en ligue Europa dans une poule prenable (Franckfort, Maccabi Tel-Haviv et APOEL Nicosie) loin de leur huitième de finale prestigieux de l’an passé. Les deux performances qui plombent le bilan français ont eu lieu en barrage de l’Europa ligue. Respectivement face aux Danois du Esbjerg FB et aux Chypriotes de l’Apollon Limassol, l’AS Saint-Etienne et l’OGC Nice ont livré des performances indignes, loin du standing auquel ils prétendent accéder.

La ligue des champions, le rêve ultime de tout club européen. Marseille est le seul club français à l’avoir conquise à ce jour, en 1993. Crédits : Getty image/UEFA officiel

 Alors, un bilan ?

Dans les années 2000, Lyon a porté seul ce coefficient UEFA. L’arrivée d’investisseurs fortunés à Paris et Monaco présage des jours meilleurs. D’autant que Lyon a tenu bon, s’accrochant à son standing contre vents et marées, porté par des jeunes joueurs élevés dès l’enfance par les exploits européens de leurs illustres aînés. Marseille et Lille, les deux autres européens « naturels » du championnat vivent de délicates périodes de transition qui laissent espérer des jours meilleurs sur la scène continentale. En attendant, la France peut bien chuter à la septième place du classement UEFA, quel importance si elle est incapable d’envoyer six représentants décents ? Paris et Lyon ont sauvé les meubles cette saison, ils pourraient bien avoir à le faire à nouveau dans les années à venir.

À l’heure des bilans, hommage à ces deux clubs, qui ont montré du jeu, du courage, de l’abnégation et de vraies belles choses sur la plus belle des scènes du football européen. Et merci pour les émotions. C’est aussi ça, le football.

Loïc Masson

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