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L’électrique duo féminin d’Andromakers
De la pop avec un brin d’électro. Ou l’inverse. Avant leur concert à la MJC Picaud, et à deux semaines du Printemps de Bourges où elles joueront, les deux Aixoises d’Andromakers nous ont accordé une petite interview.
– Vous aviez un autre groupe dans le passé, One More Season. Peut-on dire qu’Andromakers est une évolution de celui-ci, ou du moins une certaine continuité?
Lucille : L’univers était totalement différent. Mais forcément c’est une continuité car c’est toujours nous. Il y a toujours le même noyau. Andromakers, ça me fait penser à One More Season mais en « pas métal », en pop, plus soft.
– Vous êtes deux, comment vous fonctionnez pour composer?
Lucille : Alors, c’est Nadège, qui est au chant, qui compose. Parfois, on écrit les textes ensemble. Pour le live, c’est sensiblement différent.
Nadège : Vu que nous n’avons pas encore sorti d’album, le live c’est encore le gros du travail. On revoit alors comment on joue et on reconstruit certains morceaux.
– D’ailleurs, vous avez sorti deux EP pour le moment et vous jouez ensemble depuis cinq ans, pourquoi n’avoir pas préparé un album?
Lucille : C’est assez simple. Je pense que l’on a pas mal cherché ce que l’on a fait jusqu’à présent.
Nadège : Et je crois que maintenant nous avons trouvé notre univers, du moins la manière de l’exprimer. Maintenant, on est prêtes à faire un album, avant nous ne l’étions pas.
– Quand on vous écoute, on a l’impression que vous piochez dans pas mal de styles et d’influences musicales, quelles sont-elles d’ailleurs?
Nadège : C’est assez large. Je suis assez touchée par la musique des années 1980. Après je vais citer ce qui est culte : Depeche Mode, Bowie, Michael Jackson, Kate Bush. Et puis j’écoute pas mal d’électro actuel comme Vitalic et des groupes indépendants. On aime pas mal Wild Beasts en ce moment. Puis on écoute pas la même chose avec Lucille. J’aime bien le Rap US mais elle n’est pas trop dans ce délire!
Lucille : On écoute plein de choses différentes mais ça reste les sons plus anciens qui nous inspirent.
– Vous avez participé à la sélection régionale pour les Inouïs du Printemps de Bourges et vous avez été retenues. Avec Postcoitum, vous représentez la région PACA. Un honneur et une reconnaissance je suppose?
Lucille : Oui carrément! C’est un vrai palier de participer aux Inouis. On était déjà heureuses d’être pré-sélectionnées alors maintenant, c’est énorme de monter là-bas! Alors on se prépare à fond, on répète, on répète, on répète! On travaille encore sur les morceaux. C’est ce genre de palier qui donne envie de travailler plus et d’aller plus loin.
– Il y a une grosse scène en PACA. Vous venez d’Aix-en-Provence, ça me fait penser à Deluxe. Puis il y a Chinese Man à Marseille. Vous les avez déjà rencontrés? Vous échangez avec d’autres artistes d’Aix et Marseille?
Nadège : Tu viens de citer mes deux groupes préférés de PACA au fait! On a déjà rencontré Deluxe, Chinese Man, jamais.
Lucille : On se croise beaucoup à la Friche à Marseille car il y a des locaux de répétition donc on se croise avec Oh! Tiger Mountain, Nasser, Postcoitum , Kid Francescoli, tous ces groupes. On est un peu dans le même réseau.
– Lorsque l’on fait de la musique électronique, les performances live ne sont pas toujours faciles à mettre en place. Le son n’étant pas le même en studio qu’en concert, comment faites-vous, ce n’est pas trop compliqué?
Lucille : Et bien on essaie de faire en sorte que ce soit différent. Mais bien sûr, sur scène, il y a des choses qui sont les mêmes car on travaille sur ordinateur. Mais après on essaie d’y ajouter une énergie un peu plus rock avec des instruments live, des effets. Le rendu est donc un peu plus fou que sur disque.
Victor Vasseur