David Cardoso fait de son pinceau une plume

Ses parents ne le prédestinaient pas à être artiste, lui qui aujourd’hui joue sur de multiples tableaux. Peintre, poète, écrivain…David Cardoso est un artiste aux nombreuses facettes.

Il s’est lancé dans l’électricité, la vente, mais rien ne lui convenait : « je suis un créatif, c’était le bagne ». Il rejoint le lycée Condorcet et, un peu comme sur les traces du poète Jean Cocteau, il porte peu d’intérêt aux études.

Tableau : Premier dessin du peintre. Crédit: A. De Larquier

Tableau : Premier dessin du peintre. Crédit: A. De Larquier

« Premier dessin avant de m’amuser à peindre »

C’est en 1989 dans le neuvième arrondissement de Paris que le peintre révèle son art dans son tout premier dessin. Il le garde précieusement chez lui. Son œuvre représente un carrelet, un citron et des fraises. C’est cette même année que se révèle son âme d’artiste. Il fréquente les brocantes, il chine, avant d’enfin exposer des aquarelles en petit format. Sur les traces de Dufy et Matisse, il se lance dans le fauvisme, peignant principalement des femmes. La présence de l’homme est souvent représentée par un saxophone au sein de l’œuvre. Tout a commencé un jour où il exposait aux portes de Vanves : il vend deux sous-verres à un dentiste, ce qui le fera connaître. Ses œuvres vont alors prendre place dans plusieurs expositions (Drouot), dans des ventes par catalogues (Art XXI° siècle), où ses tableaux côtoient ceux des plus grands, comme Picasso. Les rencontres qu’il faisait lui donnaient envie de peindre, qu’il s’agisse de rencontres physiques, ou à la vue de certaines œuvres. Il a notamment peint la femme au poisson, après avoir vu une exposition de Chagall.

D’abord artiste, il devient galeriste à Lille où il expose ses tableaux abstraits et partage la « galerie 42 » avec des sculpteurs et des photographes. Toutes les formes d’art sont rassemblées au sein de sa galerie.

Trophée cosmique, tableau auquel le peintre s’identifie le plus. Crédit: A. De Larquier

Trophée cosmique, tableau auquel le peintre s’identifie le plus. Crédit: A. De Larquier

Au moment où il rejoint le mouvement abstrait, il accompagne ses tableaux d’un quatrain poétique. Un premier pas vers la poésie qui aujourd’hui l’amène à rejoindre les mots d’azur. Il contribue également à l’organisation des printemps des poètes.

L’artiste a momentanément abandonné ses pinceaux pour se consacrer à l’écriture et a fait éditer son opuscule : « mémoire Méditerranéenne » en octobre 2013. Il écrit actuellement son autobiographique : « Le pire et le meilleur ». L’écrivain, enfin, se fait également conteur, avec notamment des fables aux titres humoristiques, tels La langouste et la mangouste, ou encore L’oie et la noix.

Aurélie DE LARQUIER