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France-Honduras : des centres, des centres, des centres…
L’opposition hondurienne était faible, voire très faible. Cependant, il est tout de même possible de tirer quelques enseignements du premier match des Bleus.

Très souvent, Valbuena a apporté le surnombre dans les couloirs pour finir les actions sur des centres. (Crédit Photo : D.R.)
Tout d’abord, il va être compliqué de faire un bilan défensif de cette rencontre. Lloris n’a strictement rien eu à faire mise à part deux sorties aériennes. Pour ce qui est de la charnière centrale, elle a été concentrée et appliquée tout le match. Raphaël Varane et Mamadou Sakho n’ont jamais été pris à défaut mais l’inverse aurait été inquiétant tant les attaquants honduriens étaient à la peine. Toutefois, le Madrilène et le joueur de Liverpool ont chacun eu un excès de suffisance en deuxième mi-temps qui aurait pu coûter un but à l’équipe de France. Il faudra tout de même voir ce que cette défense vaut contre une formation plus dangereuse.
En attaque, en revanche, une tendance claire s’est dessinée : l’importance des couloirs. Les Français ont surexploité cette partie du terrain. Conséquence directe de cette tactique, le grand nombre de centres pour les Bleus. Ils ont d’abord été mal exécutés en première mi-temps. Trop souvent les attaquants attendaient en retrait alors que les centres n’arrivaient pas. Il y avait toujours un Hondurien pour les contrer ou les mettre en corner. Néanmoins, c’est sur deux centres dans les 45 première minutes que les Français ont heurté la transversale avec Blaise Matuidi et Antoine Griezmann. En deuxième période la qualité technique est montée d’un nouveau cran et les centres se sont faits plus précis. C’est d’ailleurs sur une action de ce type que Karim Benzema a forcé le gardien hondurien à inscrire un but contre son camp. Les huit corners ainsi que les nombreux coups de pied arrêtés ont permis à Mathieu Valbuena de s’entraîner sur ces phases de jeu qui pourraient être utiles plus tard dans la compétition.

A plusieurs reprises, Benzema a bénéficié des centres de ses coéquipiers comme sur le deuxième but de l’Equipe de France. (Crédit Photo : Reuters)
En écartant le jeu, les Bleus ont permis aux latéraux de beaucoup participer à la construction. Avec un Valbuena qui n’hésite pas à quitter son côté, tout comme Benzema quand il est décalé au profit de Giroud, Evra et Debuchy auront le champ libre pour apporter le danger. Cette propension à utiliser les couloirs permet aussi d’écarter la défense. Ainsi Matuidi et Pogba peuvent s’engouffrer dans les brèches créées par les surnombres sur les ailes. Mais comme pour la défense, il faudra voir à l’œuvre nos petits bleus face à une opposition d’un tout autre niveau pour vraiment savoir ce qu’on peut attendre d’eux lors de cette Coupe du monde. Mais en attendant on savoure.
Lucas Vola