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Brésil 2014 : les présentations sont faites #3/4
Retour sur les premiers groupes ayant débuté ce Mondial, leur parcours de qualification avant le Brésil et les premiers matchs…
GROUPE E
Le groupe des Bleus s’annonçait déjà abordable pour les joueurs du sélectionneur Didier Deschamps lors du tirage au sort. Cette première journée n’a fait que renforcer cette impression. Aux côtés de la Suisse, de l’Equateur et du Honduras, la sélection tricolore semble pouvoir tirer son épingle du jeu, voire prendre la première place du groupe…
Equateur
Après un huitième de finale disputé en 2006 et une absence au Mondial d’Afrique du Sud en 2010, l’Equateur revient sur la scène internationale après des qualifications durant lesquelles l’équipe s’est montrée impériale à domicile. Invaincue en 8 matchs, la sélection emmenée par Reinaldo Rueda n’a pas connu le même succès en s’expatriant à Brasilia. Ex aequo avec la Suisse au tableau d’affichage à quelques secondes du coup de sifflet final, l’Equateur a cédé dans les tous derniers moments d’intensité. A la troisième minute du temps additionnel, Haris Seferović offre d’une tête rageuse les 3 points sur un corner frappé côté gauche par la Suisse.
Honduras
En match amical contre l’Angleterre à quelques jours d’un départ pour le Brésil, le jeu hondurien avait été qualifié de brutal, pour ne pas dire violent. Bien loin du flegme anglais et d’une attitude dignes de gentlemen, les joueurs du Honduras ont réitéré leurs « exploits » sur les joueurs français, avec une réussite bien moindre menant à la double peine : carton rouge et pénalty juste avant la pause en faveur de l’équipe de France. Le fautif? Un certain Wilson Palacios, un des joueurs dépositaires du jeu hondurien. A aucun moment face aux Bleus, le Honduras n’a été en mesure d’inquiéter le portier Lloris. Déception pour les Honduriens qui s’étaient pourtant hissés devant le Mexique dans la zone CONCACAF, à la troisième place, et derrière la désormais célèbre sélection du Costa Rica, tombeuse surprise de l’Uruguay.
France
Tant attendue cette équipe de France, et si efficace. En seulement deux matchs (un amical face à la Jamaïque et lors de la première confrontation du Mondial), le secteur offensif des Bleus affiche déjà au compteur 11 unités. Un total non-négligeable, surtout si l’on considère que la star de l’équipe, Franck Ribéry, est absent des pelouses. Pour son entrée en matière face au Honduras dimanche, les Français ont été fébriles 5 à 10 minutes, puis ont déroulé. Des latéraux aux milieux, tous les Bleus ont été généreux et ont joué leur rôle. Bref, du beau football. Et quand Benzema sort le grand jeu devant 16 millions de téléspectateurs français, avec deux buts officiellement attribués, le pays tout entier se voit déjà broder une seconde étoile sur le maillot.
Suisse
La sélection helvétique s’est promenée lors des éliminatoires en finissant invaincue et première d’un groupe comprenant l’Islande et la Norvège, l’Albanie et Chypre clôturant le classement. Les hommes du sélectionneur Ottmar Hitzfeld – qui a fait les belles heures du Bayern et de Dortmund – sont parvenus à sortir victorieux de leur premier match, bien qu’accrochés par l’Equateur. Avec une possession de balle favorable et en tirant 18 fois, les Suisses se sont prouvés qu’ils pouvaient pratiquer du beau jeu et surtout être combatifs pour trouver la victoire dans les derniers instants de la rencontre.
GROUPE F

Le lutin de Rosario a fait gagner son équipe lors du premier match de Coupe du monde. (Crédit photo : D.R.)
Le 15 juin à Rio De Janeiro, le match Argentine-Bosnie a lancé la phase de poule du groupe F. Une poule avec un ogre, une équipe prometteuse et deux outsiders. Alors que la première place semble toute destinée aux Argentins, il n’y a (presque) pas de certitude quant à la seconde place.
Argentine
En remportant son match contre le principal outsider, la Serbie, l’Argentine a pris une réelle option sur la première place. Avec un Lionel Messi quadruple ballon d’or accompagné, dans le secteur offensif, de joueurs comme Angel Di Maria, Sergio Agüero, Gonzalo Higuain ou dans un degré moindre d’Ezequiel Lavezzi, l’Albiceleste a une grande marge de manœuvre offensive. La clé de voûte du FC Barcelone et de la sélection argentine a même marqué. Sur un service de Higuain, « la Pulga » slalome dans la défense de la Bosnie et trompe Begovic avec une frappe travaillée du pied gauche qui est venue heurter le montant. Lors de la prochaine journée, les coéquipiers de Lionel Messi affrontent l’Iran le 21 juin. En cas de victoire ils se qualifieraient directement pour les phases finales et rencontreraient les premier ou le deuxième du groupe E, soit celui de la France. Seuls point faibles, Sergio Romero, le gardien numéro 2 de l’AS Monaco qui est bien titulaire dans les cages, et la défense qui l’entoure. Demichelis et Campagnaro sont vieillissants et seuls Garay et Zabaleta semblent être en forme internationale. Ce n’est pas suffisant pour viser un troisième titre mondial.
Bosnie
2014 est une année historique pour la Fédération de football Bosniaque. Pour la première fois depuis sa création (en 1992 suite à la séparation de la Yougoslavie) l’équipe nationale de Bosnie a réussi à se qualifier pour une Coupe du monde. Tout ça parait exceptionnel, mais cela veut également dire que les 23 joueurs n’ont jamais disputé de match à ce niveau, y compris Miralem Pjanic – le meneur de jeu de la Roma – qui a explosé cette saison. Il aura fallu à peine trois minutes de jeu pour qu’un Serbe – le défenseur Sead Kolašinac – marque, mais contre son camp. Le premier buteur du pays devient à la 85ème minute, Vedad Ibisevic, qui lancé dans la surface par Senad Lulic trompe le gardien de Monaco et de l’Argentine, Sergio Romero, d’une frappe croisée du gauche.
Iran
Plus qu’un objectif, sortir de cette poule F serait un exploit pour le Iraniens. En 3 éditions (1978, 1998 et 2006) la Tim Melli, comme elle est surnommée, n’a jamais passée la phase de groupe. Ce serait miraculeux, surtout quand on voit la qualité de ses adversaires dans le groupe F. Pour parvenir à ce miracle, l’équipe compte sur Javad Nekounam qui à 33 ans, cumule 136 sélections. L’ancien joueur d’Osasuna va donc être le cerveau de cette équipe Iranienne. Son expérience est essentielle dans un collectif composé de nombreux joueurs âgés de moins de 25 ans. De plus il a déjà l’expérience des joutes internationales, puisqu’il a remporté la coupe d’Asie en 2002 et il a surtout participé à la Coupe du monde 2006.
Nigeria
En Afrique, le Nigeria est un pays qui fait peur (seulement 7 défaites depuis janvier 2010 contre les équipes Africaines). Par contre en dehors du continent africain c’est une autre paire de manche, hormis une victoire 6-1 en juin 2013 contre Tahiti, la dernière victoire contre une grosse équipe non africaine remonte à juin 2011 et une victoire 3-1 sur… l’Argentine. Même l’Ecosse a réussi à accrocher les Super Eagles. Vainqueur de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) en 2013, le Nigeria débute toutefois ce mondial avec le statut « d’ogre africain ». Malheureusement pour les Super Eagles, la poule dans laquelle ils sont tombés compte l’un des favoris à la victoire finale (l’Argentine). Et depuis le début du Mondial, tous les spécialistes s’accordaient pour dire que cette édition 2014 était exceptionnelle. 41 buts en seulement 12 matchs, soit une moyenne de 3.42 buts par matchs. Mais la rencontre Iran-Nigeria est venue déséquilibrer cette statistique, puisqu’au bout d’un match soporifique le tableau de score affichait un cinglant 0-0. Malgré une domination des Super Eagles (64% de possession de balles), les Iraniens ont réussi l’exploit de ne pas perdre alors qu’ils jouaient contre les détenteurs de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations). Alireza Haghighi, le gardien iranien fut élu homme du match, symbole d’un match pour le moins long à regarder.
Pierrick Ilic-Ruffinatti
& la rédaction
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