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Brésil 2014 : les présentations sont faites #4/4
Retour sur les premiers groupes ayant débuté ce Mondial, leur parcours de qualification avant le Brésil et les premiers matchs…
GROUPE G
Considéré par beaucoup comme l’autre groupe de la mort (avec celui de l’Angleterre, l’Italie et l’Uruguay), le combat sera rude et spectaculaire car les quatre équipes ont des chances de se qualifier.
Allemagne
24 ans que les Allemands flirtent avec une victoire en finale d’un Mondial, mais ne parviennent pas à l’emporter. Depuis leur titre en 1990, la Nationalmanschaft a toujours atteint au moins le stade des quarts de finale. Mieux, elle dispute une finale en 2002, et deux demi-finales en 2006 et 2010. Avec une génération qui arrive à maturité avec les Götze, Reus, Schweinsteiger et autres Gomez, les Allemands ne sont pas venus pour faire de la figuration. Le vétéran de l’équipe et ses 35 ans, Miroslav Klose, est le deuxième meilleur buteur de l’histoire des Coupes du Monde (14 buts) et accuse un retard d’une petite unité sur Ronaldo. Alors quoi de mieux que battre ce record… au Brésil, sur le terrain de l’ancien numéro 9 auriverde. Joachim Löw l’a pris dans le groupe. Nul doute qu’il jouera quelques minutes, même si pour l’instant, le Bavarois Thomas Müller a fait des débuts tonitruants face aux Portugais défaits 4 buts à 0. Grâce à un triplé réalisé par ce faux numéro 9, il prend la tête du classement des buteurs de la compétition. À chaque édition, les Allemands sont prêts, l’équipe est costaud, talentueuse, mais à chaque fois il manque ce petit quelque chose. Ils ont atteint un tel degré de performance ces derniers temps qu’un quart de finale serait une grosse déception. Les coéquipiers de Philip Lahm sont sans nul doute les parmi favoris de ce Mondial.
Etats-Unis
105 sélections et 38 buts pour le patron de l’équipe américaine, Clint Dempsey, qui a ouvert le score face au Ghana… et en moins d’une minute de jeu! A 31 ans, le joueur de Seattle semble être au sommet de son art, il est à n’en pas douter le joueur important de cette équipe. C’est lui qui a toujours marqué le premier but de sa sélection sur les deux dernières éditions. Il est en pleine forme : après avoir tenté un retour de deux mois à Fulham pour aider le club en vain, il est revenu à Seattle et a marqué 8 fois en 9 matchs. Les Américains ne jouent pas tous dans les grands championnats européens. L’effectif est également un peu vieillissant et compose une équipe moyenne, capable d’un coup d’éclat… ou plutôt condamnée à un coup d’éclat. Les Etats-Unis de Jürgen Klinsmann n’ont jamais été une grande nation de football. Et pourtant, la continuité dans l’effectif américain pourrait leur permettre d’être plus qu’outsider dans le groupe G, surtout après cette première victoire contre le Ghana. Mickael Bradley, Josy Altidore, Tim Howard ou encore Clint Dempsey sont bien là. La grosse surprise, c’est la non-selection de London Donovan. Mais cette équipe sait jouer ensemble et pourrait bien réussir à passer le 1er tour… en profitant de la méforme d’un « gros » de la poule.
Ghana
Eliminés du dernier Mondial en quart de finale – grâce à la main volontaire de l’Uruguayen Luis Suarez qui leur avait coûté la qualification – les Ghanéens semblent mal embarqués cette année pour sortir des poules. Surtout au regard du vieillissement des cadres. Mickael Essien n’a plus ses jambes de l’époque lyonnaise même s’il reste un maillon important. C’est également le cas d’Asamoah Gyan, attaquant de Al Ain, qui malgré un jeune âge (28 ans), est allé s’enterrer aux Emirats arabes unis. Ou encore de Muntari, le joueur du Milan AC. Quant à Abdul Majeed Waris, ce n’est peut-être pas LE joueur de cette sélection, mais en tout cas il faudra surveiller sa marge de progression. Très intéressant en Ligue 1 avec Valenciennes, le Ghanéen y a montré sa vitesse, sa percussion, et son bagage technique. Il pourrait être une des révélations de la Coupe du Monde. Attention également à Jordan Ayew, auteur d’un triplé contre la Corée du Sud en match de préparation, ou de son frère André, qui a marqué lors de la défaite contre les Etats-Unis.
Portugal
L’expression « Joueur à suivre » n’a jamais été aussi approprié puisqu’il faudra réellement suivre l’évolution de Cristiano Ronaldo et de ses blessures. Le Portugais a empilé les pions cette saison, il paye sans doute physiquement son rendement hallucinant en Ligue des Champions (17 buts en 11 matchs). Il a tout gagné avec tous les clubs pour qui il a joué. Il ne lui reste plus qu’à remporter une compétition internationale en sélection. En 2004, les Portugais à domicile avaient été foudroyés par la Grèce. Un souvenir que CR7 veut effacer rapidement en connaissant son heure de gloire. Mais la star du Real Madrid souffre de la cuisse depuis un bon mois. Et voilà que l’encadrement du Portugal annonçait qu’il était également touché au genou gauche. Il n’a ainsi pas brillé lors du premier match durant lequel le Portugal a subi une très lourde défaite avec quatre buts encaissés contre l’Allemagne. La faute peut-être à l’hétérogénéité de l’effectif. Clairement, cette sélection est tenue à bout de bras par Ronaldo, Coentrao, ou encore Nani et Pepe (d’ailleurs expulsé contre l’Allemagne). Le reste de l’effectif est certes de qualité, mais il y a un monde avec les noms que l’on vient d’énoncer et d’autres : Almeida, Eder, Pereira, Neto voire le gardien Rui Patricio n’ont jamais marqué l’histoire de ce sport. À Paulo Bento, le sélectionneur, de trouver la balance parfaite entre tous ces poids lourds et ces poids plumes pour tenter d’arracher cette année une place en huitièmes de finale.
GROUPE H
Catapultée au rang d’outsider dangereux, l’équipe de Belgique ne devrait pas avoir trop de mal pour sortir de ce groupe H. Attention tout de même à la Russie, la Corée du Sud et l’Algérie, trois équipes au niveau homogène qui se battront pour arracher la deuxième place qualificative pour les huitièmes de final.
Belgique
Avec une moyenne d’âge d’environ 25 ans, la Belgique a une équipe très jeune. Même si la plupart des joueurs joue dans les plus grands clubs européens, cette formation manque cruellement d’expérience au niveau international. Les Diables Rouges ont été absents des deux dernières Coupes du Monde (2006 et 2010) et n’ont pas non plus participé à l’Euro 2012. Un manque de vécu qui pourrait être rédhibitoire au moment d’aborder les matchs couperets, c’est ce que confirme l’entame de match contre l’Algérie qui a malmené les Belges en ouvrant la marque sur penalty. Si la Belgique veut faire une bonne Coupe du Monde, Hazard doit être à son maximum, il est tout simplement le meilleur joueur de cette équipe. L’ancien Lillois a clairement passé un cap avec Chelsea cette année. Plus décisif, il a pris une dimension supérieure sous les ordres de José Mourinho même si leurs relations n’ont pas toujours été au beau fixe. Attention aussi au banc de cette sélection. On sait qu’une Coupe du Monde ne se joue pas à seulement 11 joueurs et l’apport des remplaçants est essentiel. Fellaini et Mertens l’ont prouvé en rentrant en cours de jeu pour offrir la victoire aux Belges et aller vers une première place qui leur tend les bras. Le huitième de final en revanche devrait être une toute autre histoire. En sortant premiers de leur poule, les Belges affronteront le deuxième du groupe G. C’est-à-dire, le Portugal, le Ghana, les Etats-Unis, ou pire, l’Allemagne. En bref, ce match sera une grosse confrontation quoi qu’il arrive. Si la logique est respectée, en quart de final, la Belgique affronterait l’Argentine. Une marche certainement trop haute cette fois-ci. Rappelons enfin que cette équipe est avant tout bâtie pour être performante lors de l’Euro 2016 en France. Mais on doute que les Belges soient au Brésil pour faire de la figuration.
Algérie

La joie des Algériens après le penalty transformé par Feghouli. (Crédit photo : Christophe Simon/AFP)
L’objectif des verts et blancs est de gagner un match de Coupe du Monde cette année. Un événement qui ne leur est plus arrivé depuis 1982, soit une éternité. Mais derrière la Belgique les pronostics restent ouverts. Ainsi, les Fennecs peuvent légitimement viser une deuxième place dans ce groupe H, surtout après avoir grandement compliqué la tâche des Diables Rouges lors du premier match. Marquer reste le principal défi de cette sélection. En 2010, en trois matchs, les attaquants algériens n’avaient pas inscrit le moindre but. Cette année, si les hommes de Vahid Halilhodzic espèrent quoi que ce soit de cette compétition, il faudra trouver le chemin des filets. Il est vrai que l’entraineur bosnien est plus connu pour sa discipline tactique, voire sa frilosité, et ses coups de gueule que par le jeu offensif pratiqué par ses équipes. Toutefois, il pourra compter sur des joueurs talentueux tels que Sofiane Feghouli (Valence CF) ou Islam Slimani (Sporting Lisbonne) sur le front de l’attaque.
Corée du Sud
Il est très peu probable que la Corée réitère l’exploit qu’elle avait réussi en 2002, c’est à dire atteindre les demi-finales. A cette époque, l’équipe était portée par la ferveur populaire d’un Mondial à domicile. En revanche, il y a quatre ans, les Coréens s’étaient hissés en huitièmes de finale en Afrique du Sud. Avec un premier point glané contre la Russie sur un match nul, les Coréens sont réputés extrêmement disciplinés, solides tactiquement avec une défense de fer. Depuis le début de l’année 2014, ils encaissent toutefois trop de buts. Le pays du Matin Calme a disputé 6 matchs pour un total de 8 buts encaissés. C’est bien trop quand on nourrit des ambitions, même modestes, en Coupe du Monde.
Russie
Une fois n’est pas coutume, l’homme à suivre de cette Russie au Brésil sera… l’entraineur Fabio Capello. Après 12 ans d’absence en Coupe du Monde, la Russie a besoin d’un leader. Ça tombe bien, les capacités de l’Italien sur ce plan ne sont plus à prouver. Avec une Ligue des Champions, 4 championnats d’Italie et 2 d’Espagne, Capello sait comment gagner. Fin tacticien, le coach pourrait poser des problèmes à pas mal de sélections, même s’il n’a pas réussi à pousser la Russie à s’imposer lors de son premier match. L’objectif d’atteindre les quarts de finale annoncé par Capello est un petit peu présomptueux. Mine de rien, l’entraineur a mis la pression sur son équipe en annonçant finir parmi les huit meilleures nations du football. Même si le groupe est largement abordable pour les Russes, on les voit mal finir devant la Belgique. Et en finissant deuxième, la Russie rencontrerait certainement l’Allemagne en huitièmes de finale. Un accès aux quarts de finale relèverait plus d’un exploit que d’un véritable objectif. Mais bon, si Capello le dit…
Lucas Vola
Jérémy Satis
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