Tous les premiers de poules en quarts de finale

Avec plus ou surtout moins de réussite, tous les favoris ayant réussi à passer les phases de poules viennent de se qualifier pour les quarts de finale en remportant leur premier match de phase éliminatoire. Non sans difficultés.

Hormis l’Angleterre, l’Italie et autres Côte d’Ivoire ou Espagne qui sont sorties dès les phases de poules, toutes les équipes ayant terminé en tête de leur poule se sont qualifiées pour le prochain tour. La logique a donc été respectée. Mais les leaders ont tous été bien bousculés par leurs adversaires et ont souvent dû attendre la toute fin de match pour sceller leur sort. Explications. Depuis qu’elle a commencé, cette Coupe du Monde nous gâte en surprises et en rebondissements ; un vrai cauchemar pour les parieurs. Depuis le début des 1/8ème de finale samedi, lancés par un intensif Brésil-Chili, les « favoris » se sont imposés et accèdent au ¼ de finale mais ont tous cravaché pour y parvenir. La moitié des matchs ont même vu naître une prolongation.

 

James Rodriguez aura la lourde responsabilité de mener son équipe face aux hommes de Felipe Scolari. (Crédiot photo : Landov/Press Association Images)

James Rodriguez aura la lourde responsabilité de mener son équipe face aux hommes de Felipe Scolari. (Crédiot photo : Landov/Press Association Images)

La Colombie en démonstration

Seule la Colombie, menée par un très grand James Rodriguez a passé son huitième de finale avec brio. Deux buts dans le cours du jeu dont un chef d’œuvre du meneur de jeu monégasque. Et dire que Radamel Falcao n’a pas pu défendre ses couleurs. Malheureusement, les joueurs de José Pekerman n’ont pas affronté la meilleure équipe uruguayenne puisque Suarez venait de débuter sa suspension de 4 mois pour morsure (sur Chiellini en match de poule). Le sélectionneur devrait reconduire le même onze lors du prochain match, où son équipe affrontera le Brésil. Malgré leur belle performance, les joueurs seront outsiders.

La France et les Pays-Bas n’ont eu besoin que de vingt minutes

Étincelants depuis le début de la compétition avec quatre victoires en autant de matchs, les Pays Bas ont bien failli se faire éliminer par le Mexique en 1/8ème de finale. Il s’en est fallu de peu. Non sans démériter, les Mexicains ont tenu près de 90 minutes et pensaient bien accéder à l’étape suivante : les ¼ de finale. Ce sont à vrai dire les stars Sneijder (en égalisant d’une reprise de volée revancharde) et Robben (obtenant un pénalty dans les ultimes secondes) qui ont permis à la sélection vice-championne du monde de réaliser l’exploit. Trois minutes avant que Jan Klaas Huntelaar ne transforme le pénalty salvateur, les joueurs de Louis Van Gaal étaient éliminés sans même jouer de prolongation. Pour les bleus, inutile de vous raconter ce match qui vous a tous marqués et stressés comme seules les Coupes du Monde le peuvent.

La France a été fidèle à ce que tous les premiers des groupes ont fait depuis samedi et le début des 1/8ème : s’imposer après avoir souffert. On a ressenti beaucoup de crispation chez nos Français qui sont, pour la plupart, très peu expérimentés dans l’exercice. Le Nigéria a même inscrit un but en première période, refusé à juste titre pour une position de hors-jeu d’Emmeniké. Les Bleus ont commencé par jouer avec la peur au ventre avant de se détacher de celle-ci petit à petit et de faire céder la défense nigériane à 10 minutes seulement de la fin du match. Le but de Yobo inscrit contre son camp a mis fin au match mais cela aura été difficile pour les joueurs de Didier Deschamps. La France s’est donc elle aussi imposée dans la douleur, mais a fait régner la hiérarchie.

Paul Pogba a libéré les bleus à seulement onze minutes du coup de sifflet final.(Crédit photo : Panoramic)

Paul Pogba a libéré les bleus à seulement onze minutes du coup de sifflet final.(Crédit photo : Panoramic)

Brésil, Costa Rica, Argentine, Allemagne et Belgique s’en sortent avec de la chance. Celle du futur vainqueur ?

Les cinq équipes jouaient contre des onze moins forts sur le papier. Et pourtant elles ont eu tout le mal du monde à s’en sortir. L’Allemagne, la Belgique et l’Argentine ont dû attendre les prolongations de leur huitième de finale pour se débarrasser respectivement de l’Algérie, des USA et de la Suisse. De leur côté, les Brésiliens et les Costariciens ont même dû attendre les tirs au but pour éliminer le Chili et la Grèce.

Si Jara n’avait pas mis son pénalty sur la barre, le Brésil aurait peut-être été éliminé dès les huitièmes de finales. (Crédit photo : Getty images)

Si Jara n’avait pas mis son pénalty sur la barre, le Brésil aurait peut-être été éliminé dès les huitièmes de finales. (Crédit photo : Getty images)

En conclusion, tous ceux qui avaient terminé en tête de leur poule ont remporté leur huitième de finales. Même s’ils ont déçu et sont passés « ric-rac »,  le Brésil, l’Argentine et l’Allemagne restent favoris. Les Pays-Bas, la Colombie, la Belgique et la France se placent en outsiders et le Costa Rica est quant à lui à l’affût de créer une belle surprise.

Pierrick Ilic-Ruffinatti