Avec le Musée des Verts, entrez dans la légende

Curkovic, Rocheteau et leurs coéquipiers ont contribué à l'épopée verte. (Crédit photo : D.R.)

Curkovic, Rocheteau et leurs coéquipiers ont contribué à l’épopée verte. (Crédit photo : D.R.)

Le 20 décembre dernier s’ouvrait le premier musée consacré à une équipe de football : le Musée des Verts, la légendaire équipe de Saint-Etienne, qui a fêté cette année ses 80 ans.

Ce site, situé au premier étage de la tribune Jean-Snella du stade Geoffroy-Guichard retrace, sur 800 m² et à travers huit salles correspondant chacune à une époque précise, l’histoire du club stéphanois. Nous sommes déjà dans l’ambiance. La célèbre chanson « Allez les Verts » de Monty nous accompagne dans les escaliers menant au musée.

Nous commençons par l’exposition temporaire. Des dizaines de photos (prises par le photographe officiel du club) retracent l’histoire de l’ASSE à travers les époques. D’Aimé Jacquet à Brandao, en passant par Salif Keita, tous les grands joueurs et grands matchs qui ont marqué le club sont là, immortalisés.

Salif Keita, l'une des légendes vertes. (Crédit photo : Mathilde BRUN)

Salif Keita, l’une des légendes vertes. (Crédit photo : Mathilde BRUN)

Brandao, Perrin et leurs coéquipiers font perdurer l'histoire de l'ASSE. (Crédit photo : Mathilde BRUN)

Brandao, Lemoine et leurs coéquipiers font perdurer l’histoire de l’ASSE. (Crédit photo : Mathilde BRUN)

La première salle est consacrée à la genèse du club. Nous y apprenons notamment que l’équipe a été créée en tant que section sportive de l’« Amicale des employés de la Société des magasins Casino », une organisation créée en 1912 par le groupe Casino, basé à Saint-Étienne, pour accompagner sa politique de corporatisme sportif. L’ASS (l’équipe s’appelait ainsi à l’époque)  accède au professionnalisme le 26 Juin 1933.

Cette histoire est « illustrée » par des maillots, des journaux relatant les premiers matchs de l’équipe…

L’épopée verte et les poteaux carrés

La deuxième salle nous embarque dans ce qui sera le début de la grande épopée verte. Des zooms sont faits sur les grands noms du club comme l’emblématique président Roger Rocher, l’entraîneur Albert Batteux ou sur le soulier d’argent européen 1972 : Salif Keita. Les statistiques du Malien (surnommé « la panthère noire ») inscrits sous le maillot vert, donnent le tournis. Lors de la saison 1970-71, il inscrit la bagatelle de 42 buts dont quatre quadruplés. Roger Rocher et Salif Keita font donc indéniablement partie de la légende verte.

La suite, c’est l’épopée verte en Ligue des Champions. Dans la salle, les visiteurs admirent les maillots des Rocheteau, Revelli, Bathenay, Lopez, et rêvent devant les vidéos des exploits des Verts en Ligue des Champions. Ils revivent aussi l’émotion et la déception de la finale perdue face au Bayern Munich, à cause des poteaux carrés. Ces poteaux, mythiques, que peuvent contempler les fans  dans le musée…

Des maillots. (Crédit photo : Mathilde BRUN)

Des maillots. (Crédit photo : Mathilde BRUN)

Les visiteurs revivent l'épopée verte en Ligue des Champions. On peut aussi voir les poteaux carrés. (Crédit photo : Mathilde BRUN)

Les visiteurs revivent l’épopée verte en Ligue des Champions. On peut aussi voir les poteaux carrés. (Crédit photo : Mathilde BRUN)

Vidéo de la finale 1976 ASSE-Bayern avec les poteaux carrés:

http://dai.ly/x4zv2w

 

Les visiteurs peuvent admirer la Mercedes de Curkovic

Mais parmi le bon millier d’objets (maillots, coupes, chaussures, coupures de presse, photos…), il y a également  la Mercedes 300 D (W123) du gardien emblématique du club de football forézien, Ivan Curkovic. Une voiture que le gardien avait achetée après la finale de 1976 et dont il ne s’est jamais séparé. Après l’avoir gardée pendant des années dans sa villa de Cannes, Curkovic la ramène en 2005 au centre d’entraînement du club à L’Etrat. En octobre dernier, il a fallu une grue pour la faire entrer dans le musée.

L'emblématique Mercedes 300 D d'Ivan Curkovic. (Crédit photo : Mathilde BRUN)

L’emblématique Mercedes 300 D d’Ivan Curkovic. (Crédit photo : Mathilde BRUN)

Le musée rend aussi hommage aux fidèles supporters de l’ASSE, toujours là, que ce soit dans les bons ou les mauvais moments.

Une vitrine entière est consacrée aux Magic Fans, aux Green Angels, aux Indépendantistes… Les fanions, les écharpes, les maillots, tout leur attirail est présent.

Les coupures de presse nous rappellent la mauvaise période avec la descente en Ligue 2 mais aussi la joie avec la montée en Ligue 1. C’est aussi l’occasion de revoir de formidables joueurs comme Aloisio ou Alex Dias.

La vitrine consacrée aux supporters des Verts. (Crédit photo : Mathilde BRUN)

La vitrine consacrée aux supporters des Verts. (Crédit photo : Mathilde BRUN)

La légende verte s’est construite par les trophées

La dernière salle, c’est la salle des trophées. Ils sont le symbole d’une équipe qui a tout gagné ou presque, d’une équipe qui est entrée dans la légende.

Le dernier trophée en date : la Coupe de la Ligue gagnée en 2013.

Les visiteurs admirent aussi les maillots des dernières années : le maillot Spiderman de Jérémie Janot, celui de Julien Sablé ou la doudoune porte-bonheur de l’entraîneur Christophe Galthier.

De quoi pénétrer dans la légende, au Musée des Verts à Saint-Etienne.

MATHILDE BRUN