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Ligue des champions – Episode 2
Des clubs français en réussite, des pré-retraités qui se rebiffent, le Borussia Dortmund qui cartonne, les supporters de Galatasaray qui prennent feu et Francesco Totti qui déclenche une avalanche de tweets. : c‘est la recette d’un succulent deuxième tour de phase de poule de la Ligue des Champions.
Les tops
Les clubs français : L’AS Monaco et le Paris Saint-Germain semblent transcendés par la Coupe d’Europe. Si les deux nouveaux riches du championnat français peinent à trouver leurs marques en Ligue 1 (Paris 4ème et Monaco 12ème, respectivement à 5 et 9 points) ils n’ont aucun problème, après deux journées, a s’imposer sur la scène européenne, puisque les deux clubs sont pour l’instant invaincus. Monaco est allé chercher le match nul (0-0) sur la pelouse du Zénith Saint-Pétersbourg. Mais plus que le résultat, les coéquipiers de Mourinho ont montré des choses intéressantes, une fluidité dans le jeu et se sont procurés des occasions de buts. Les Parisiens ont signé le gros coup de la semaine après leur contre performance contre l’Ajax d’Amsterdam (1-1). Le PSG a disposé du grand FC Barcelone de Neymar et Messi. Au terme d’un grand match de football, ce sont bien les joueurs parisiens qui ont gagné la rencontre (3-2) avec des buts de Verratti, Matuidi et David Luiz.
Le Borussia Dortmund : comme les clubs français, Dortmund truste la 12ème place de la Bundesliga et n’arrive pas à trouver ses marques en ce début de championnat. Pourtant les joueurs de Jürgen Klopp brillent en Champions League. Deux matchs, 2 victoires, 5 buts inscrits, 0 encaissé et une première place du groupe D, pourtant composé d’Arsenal, d’Anderlecht et de Galatasaray. Si les coéquipiers d’Aubameyang continuent sur cette lancée, ils pourraient être qualifiés dès la quatrième journée. Pas mal pour un club à la traîne en Bundesliga.
Les flops
Les supporters de Galatasaray : Des supporters chauds, souvent en feu. Les fans de Galatasaray n’ont jamais aussi bien assumé leur réputation. On joue la 38e minute du match entre Arsenal et Galatasaray (1-4). L’arbitre italien de la rencontre est obligé d’arrêter le jeu à cause des fumigènes lancés par les supporters turcs sur la pelouse de l’Emirates Stadium. Il faudra l’intervention du capitaine Wesley Sneijder et du gardien Fernando Muslera pour calmer les ardeurs des supporters et voir le jeu se poursuivre. L’UEFA pourrait ouvrir une instruction. En attendant, les Turcs en ont pris quatre dans la musette.
Benfica : Dans un groupe C très relevé, le club portugais semblait favori. A priori, la première place lui tendait les bras, surtout quand on sait que le club surfe sur son championnat (premier avec quatre points d’avance sur le second en seulement six journées). Mais en Ligue des champions, c’est un autre niveau. Et les Lisboètes se sont inclinés 3-1 contre le Bayer Leverkusen. Résultat ? les joueurs de Jorge Jesus sont bons derniers avec un total de 0 point. Surprenant à la vue du niveau de jeu qu’ils ont affiché ces dernières années en Europa League.
Le but
Lionel Messi (FC Barcelone)
Malgré leur défaite au Parc des Princes contre le PSG (3-2), les stars du FC Barcelone ont fait le show dans un match spectaculaire. Alors que David Luiz vient d’ouvrir le score pour le club de la capitale, Lionel Messi égalise dans la minute concluant une action collective qu’on qualifiera de … barcelonesque. Après l’engagement, les Espagnols travaillent le bloc parisien. Et comme souvent c’est le génie Andres Iniesta qui trouve le décalage. La suite va vite, presque trop vite pour être contée. Neymar donne pour Messi, qui transmet à Iniesta, lequel lui remise en une touche dans un amour de une-deux. Le quadruple ballon d’or argentin ne se fait pas prier pour conclure superbement du gauche. Football total.
Le carton rouge
Il est pour le Polonais Wojciech Szczesny ! Au chômage technique une grande partie de la soirée, le gardien d’Arsenal n’a pas su négocier le seul danger de la rencontre. Burak s’est infiltré dans la surface pour Galatasaray, le portier londonien est sorti et a fauché l’attaquant adverse. À la clé c’est la triple peine ! Penalty, carton rouge, et fragilisation de sa place de titulaire dans la cage des Gunners. Puisque David Ospina, l’ex-gardien niçois avec qui il est en rude concurrence, a brillé dans les cages en fin de match à défaut de ne pas avoir su faire de miracle sur le penalty. Une envolée sensationnelle et un angle fermé à la perfection histoire de prouver à son coach qu’en 10 minutes, il en avait fait bien plus que Szczesny en toute une rencontre.
La surprise
FC Bâle 1-0 Liverpool !
Ces dernières années, le club suisse du FC Bâle nous a habitués à renverser des montagnes. Et selon toute vraisemblance, l’ancien club d’ Alexander Frei a décidé de ne pas s’arrêter en si bon chemin. Après avoir essuyé un revers clinquant contre le Real Madrid (5-1) lors de la première journée des poules, les suisses se sont rués vers l’attaque dès le début de la rencontre contre le grand Liverpool. C’est finalement Marco Streller (52e) qui a délivré St Jakob Park. Après avoir eu grand mal à venir à bout de Ludogorets il y a deux semaines, Liverpool semble peiner sur la scène européenne, d’autant que les Reds joueront leur prochain match au Bernabeù contre le Real Madrid. Pas idéal pour se refaire la cerise.
Les chiffres
38 et 143 : Si on loue souvent la fougue de la jeunesse pour faire basculer des matchs indécis, les vieux briscards ne sont pas en reste. Le vétéran Francesco Totti a marqué le but de l’égalisation à Manchester City avec son équipe de toujours, l’AS Rome. En marquant à l’Etihad Stadium, il est devenu le joueur le plus âgé à inscrire un but en ligue des champions à 38 ans et 3 jours. Le capitaine de l’AS Rome détrône Ryan Giggs, buteur à 37 ans et 289 jours dans la compétition. Et puisque les anciens ne se rebiffent jamais seuls, le milieu de terrain espagnol du FC Barcelone Xavi Hernandez a profité de son entrée en jeu contre le Paris SG pour devenir le joueur le plus capé de l’histoire de la ligue des champions (143 matchs de C1). Décidément, ces dinosaures du football ne sont pas prêts de raccrocher. Et on s’en réjouit.
La déclaration
« Le tweet de City ? Il m’a porté chance. »
Le chambrage est un sport noble lorsqu’il reste cordial. Et apparemment, les community managers de Manchester City et de l’AS Roma en sont assez friands. Avant la réception du club italien (mardi soir), le compte officiel du club anglais avait tweeté (traduction) : « Nous sommes impatients d’accueillir l’AS Roma et sa légende, Francesco Totti. D’ailleurs il n’a jamais marqué en Angleterre, n’est-ce pas ? ». Réponse du joueur ? Un but et un match nul arraché en terre Mancunienne. Après le match le joueur de 38 ans a d’ailleurs commenté « le tweet de City ? Il m’a porté chance. Je voulais marquer le plus tôt possible car je n’avais toujours pas marqué cette saison ». Mais la boucle ne serait pas bouclée si l’AS Roma n’avait pas tweeté, après le match : « Merci de votre hospitalité Manchester City. Nous avons hâte de vous revoir à Rome. Vous n’avez jamais gagné un match européen en Italie n’est-ce pas ? », ce a quoi le club anglais a répondu « Non, jamais, mais, comme vous le savez, il y a un début à tout ! »
Pierrick Ilic-Ruffinatti
Jérémy Satis