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« Baby ! Love your body ! », l’émission qui parle de sexe aux enfants
Éduquer sexuellement les tout petits à travers des vidéos ludiques : c’est le projet audacieux lancé par deux jeunes femmes américaines. Seulement deux semaines après sa diffusion sur Youtube, la nouvelle émission « Baby ! Love your body ! » fait déjà le buzz.
Épisode 1. Les trente premières secondes de la vidéo donnent le ton: « Aujourd’hui on va parler de minou, shneck, chatte, vulve, vagin, foune, foufoune, founette, zezette, abricot, pachole, moule, cramouille… » La liste de synonymes murmurée par des voix enfantines défile sur un fond multicolore.
Apparaissent alors les deux instigatrices de ce type inédit de vidéo. Sofia Senna (aka Fannie Sosa) et Elsa Macaret, (aka Poussy Draama) ont toutes les deux 27 ans mais apparaissent habillées comme de jeunes ados des années 90. On retrouve le portrait des deux femmes, se proclamant tout naturellement féministes, sur le site personnel de Poussy Draama.
On peut y lire : «elles incarnent et propagent une culture trans (-sexuelle, -identitaire, -disciplinaire…) typique de leur génération, sans céder au cynisme « post-post-moderne ». Leur rencontre fortuite en 2012 les amène très vite à mélanger leurs multiples champs d’action et savoir-faire, des outils du web au bootyshake en passant par le travail communautaire et la pornographie »
Cette émission est pensée pour des enfants âgés de 3 à 9 ans, c’est à dire dès la plus petite section de l’école maternelle jusqu’à la classe de CM2.
Soucieuses d’aborder avec délicatesse le sujet tabou de la sexualité avec les enfants, Poussy et Fannie se sont appliquées à échanger avec parents et enfants autour du thème de la sexualité afin que leur discours paraisse le plus juste possible. « Cette recherche est la première tentative pour une discussion plus simple sur la tendresse, la sexualité et l’amour » garantissent-elles. Malgré l’aspect shocking et parfois gênant de la vidéo, ce nouveau concept d’approche à la sexualité est incontestablement rempli de bonnes intentions. Que l’on adhère ou non à cette méthode, on ne peut que reconnaitre l’audace et l’inventivité des deux jeunes femmes.
En observant les commentaires Youtube, on remarque vite que la vidéo est loin de faire l’unanimité chez les internautes : ce sont les termes « gênant », « malsain » ou « obscène » qui ressortent le plus.
Certains doutent même du sérieux de l’émission : « c’est impossible, c’est seulement pour rire » ou encore « c’est juste pour créer le buzz » peut-on lire en haut de la barre des commentaires.
La vidéo circule sur Youtube depuis plus de deux semaines et a enregistré environ 40 800 vues à ce jour.
En décryptant rapidement la vidéo, on garde en souvenir des personnages aux costumes kitsch qui s’expriment au ralenti, une ambiance psychédélique, des « c’est trop bien » à tout va, une musique instrumentale reggae, un doublage français digne du télé achat et même un peu de twerk (une danse à la connotation sexuelle assez explicite).
Clovis, l’homme aux lèvres roses et grands faux cils à paillettes lance une invitation : « c’est de là que tu viens ma chérie, c’est un endroit magique, voudrais-tu y entrer ? » Une fois à l’intérieur pour découvrir ce qui s’y trouve, l’enfant répond « c’est incroyable ! »
Si l’idée de symboliser un vagin par une drag–queen d’un mètre quatre-vingt peut paraître grotesque, l’approche ne tombe jamais dans le grossier. En effet, la notion de respect du corps et de sa propre sexualité est omniprésente : le précepte « je respecte ça » est répété tout le long de l’épisode.
Mais avant tout, l’émission aborde un sujet important dans lequel se mêlent les questions du genre ou de l’homosexualité. En ces temps de retour de la Manif pour tous, cette vidéo a donc de quoi faire jaser…
Malgré l’aspect pédagogique de ce projet, l’ensemble peut toutefois prêter à confusion : on peut à la fois y comprendre tout et son contraire. Ainsi, peut-être faudrait-il opter pour une vraie version française sans doublage ou visionner les prochains épisodes en version originale.
Lara Pekez
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Qu’on se le dise, je n’ai rien contre Lara Pekez ! Je n’ai même rien contre son article, la presse est là pour relater tous azimuts.
Mais là,pour moi, il s’agit d’un rêve de détraqués sexuels, qui pensent qu’en basculant leur mal-être sur des gamins de 3 ans, ils vont pouvoir changer leur monde. Que ces 2 filles se fassent b…., ou, si vous préférez, reluire leur minou, shneck, chatte, vulve, vagin, foune, foufoune, founette, zezette, abricot, pachole, moule, cramouille gentiment et qu’elles fichent la paix aux gamins.
Elles y gagneront beaucoup, les gamins aussi!
Il est rare que je formule mes commentaires ainsi, mais là je pense que nous atteignons le pire au niveau société. L’éducation des enfants, y compris éducation sexuelle,appartient aux familles et à l’enseignement. Ainsi les familles peuvent tenir compte de leurs préceptes, et l’ EN tient compte de programmes a priori réfléchis et adaptés. Il faut refuser le diktat de la communication à tout crin sur ce genre de thèmes. Si encore c’était un produit marchand, CD, bouquin… que les parents auraient le choix d’acheter, alors pourquoi pas? Mais sur le net ou la TV, c’est pour moi inconcevable. Ou alors, il faut réhabiliter le monsieur en imperméable qui fait le sortie de écoles maternelles !! Et personnellement, je n’y tiens pas.
Quant à la « culture » trans, il faudra me la refaire plusieurs fois pour que je puisse adhérer ! Parlez-moi d’habitudes, de chois, pourquoi pas mais de culture ! Ça, non! Pour moi, la culture, c’est autre chose, qui n’a pas forcément de rapport avec le sexe.
De grâce, arrêtons les conneries.
Dominique Desbiolles :
Donc votre argument se résume à : ces deux femmes sont des détraquées sexuelles et ont besoin d’une bonne baise.
Après quoi vous comparez cette vidéo à un « monsieur en imperméable qui fait le [sic] sortie de [sic] écoles maternelles ».
Elise !
Vous rappelez bien les termes que j’ai utilisé, mais vous n’avez retenu que ce que vous avez voulu retenir de ce commentaire ou alors l’avez lu en diagonale. Cet article, que je ne conteste toujours pas sur la forme, je le combat totalement sur le fonds qui est pour moi, fondamentalement une ineptie, à partir du moment où ce thème est diffusé sur des canaux grand public (web ou tv).
Je conteste totalement le fait que ces deux femmes veuillent s’occuper d’éducation des enfants, alors qu’elles n’ont aucune qualité pour le faire, (excusez-moi mais être « trans » et anciennes du porno ne sont pas des formations reconnues pour l’éducation des enfants, a priori) et que ce genre de « travaux » ne peut se concevoir que dans le cadre d’un processus marchand qui impose aux parents l’acte d’achat réfléchi. Dans le cadre marchand, on a le droit de tout faire, puisque,au moins en théorie, on achète en connaissance de cause.
Dans tous les autres cas, c’est aussi grave que le monsieur en imperméable, car vous risquez d’imposer, même accidentellement, un vocabulaire et des thèmes incompatibles avec la plupart des enfants de cet âge ! Sans doute suis-je liberticide mais dans le cas présent je le revendique, sans aucune gêne. Pour moi c’est une tentative de manipulation des gamins (non d’ailleurs des gamines si j’en crois les termes utilisés), et c’est à mon sens négatif. Je pense qu’on a bien d’autres valeurs à inculquer aux gamins de 3 ans que ces âneries. C’est mon point de vue, et quitte à vous apparaître comme un vieux machin hors d’âge, n’en varierait pas! Car, après tout, chacun à le droit d’avoir son point de vue.