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On a testé pour vous : la Renault Zoé
Rouler à l’électrique est un phénomène en pleine expansion, mais pas encore tout à fait rentré dans les mœurs. Si de nombreux automobilistes sont passés à l’électrique, d’autres n’osent pas encore sauter le pas. Pour vous aider à y voir plus clair, nous avons essayé le modèle électrique de Renault le plus abouti, la Zoé.
Avant d’entrer dans des explications éléctrico-électriques, parlons du modèle que nous avons eu entre nos mains. Dans l’imaginaire commun, les voitures qui fonctionnent à l’électricité héritent de l’étiquette de voitures trop petites, dont l’appellation « pot de yaourt » semble avoir été démocratisée. La Zoé fait mentir ses détracteurs avec un empâtement semblable à celui d’une Clio III, se permettant même le luxe d’afficher un volume de coffre plus grand (338 litres).
Le design de la voiture est dynamique. Si elle se différencie de la gamme thermique des Renault, elle ne s’éloigne pas de l’identité visuelle de la marque au losange, ce qui ne crée pas de rupture trop importante pour la clientèle de la marque. L’habitacle est efficace, plutôt épuré. Le confort est de mise, même si l’espace pour mettre ses jambes à l’arrière est plutôt limité.
La Zoé se prend en main très facilement, et fonctionne avec une boîte de vitesse automatique. Grâce à son centre de gravité particulièrement bas, elle assure une tenue de route satisfaisante. Zoé n’est pas une « mémère », non, c’est plutôt une jeune dynamique qui répond au quart de tour. Par essence, le moteur électrique a plus de répondant que le thermique. La voiture répond ainsi directement à la moindre pression sur la pédale d’accélérateur.
Mais alors, pourquoi passer à l’électrique ?
La Zoé est une citadine. Si vous parcourez chaque jour la France en auto, oubliez tout de suite l’électrique. Zoé est faite pour la ville. Si vous ne faites que des petits trajets, la solution électrique s’envisage : Zoé jouit d’une autonomie plutôt conséquente (105 km). Sachez qu’elle est équipée d’un système Range OptimiZER constitué d’un système de freinage récupératif qui s’active notamment à l’utilisation du frein moteur. Plus votre conduite est souple, et moins vous perdez d’énergie. Ainsi, nous l’avons essayé une vingtaine de minutes sur Antibes. Le trajet s’est effectué en ville et sur voie rapide, et le constat est sans appel : la Zoé tient la route. En centre-ville, Zoé est pratique : elle a beaucoup de répondant, et sa taille de citadine permet de la garer en toute circonstance. Sur ce trajet, nous sommes partis avec une autonomie de 105 km et sommes arrivés à destination avec 108 km d’autonomie. Si vous ne supportez plus le bruit des voitures thermiques, les véhicules électriques sont muets. Seul l’allumage du tableau de bord numérique permet de se rendre compte que la voiture est bien allumée. Qui dit électrique dit chargement. Il vous faudra investir dans un chargeur caméléon pour pouvoir recharger votre voiture. Chargeur que vous pourrez brancher sur une borne électrique Autolib. Mais on vous conseille plutôt d’acheter une wallbox pour pouvoir recharger à domicile.
Un prix abordable
En comparaison avec ses concurrentes, Zoé affiche un prix plutôt abordable : à partir de 21 900 euros. La Citroën Z-Zéro est affichée à 26 000 euros alors que la Peugeot Ion est disponible à partir de 29 600 euros. L’électrique étant l’une des priorités du gouvernement, vous pourrez bénéficier d’un bonus écologique à hauteur de 6 300 euros. Ce qui baisse le prix de revient à 15 600 euros. En termes d’entretien, la Zoé devrait vous faire faire quelques économies non négligeables. Là où vous faites un plein de carburant bien souvent très couteux pour votre voiture traditionnelle, vous n’aurez qu’à recharger votre voiture électrique à une borne conçue à cet effet ou directement chez vous via la wallbox. Oubliez également les vidanges puisque la voiture ne fonctionne pas au thermique, finies les pannes d’huile pour venir enrayer votre moteur. De plus, vous n’êtes pas propriétaire de la batterie de la Zoé, vous en êtes simplement locataire. Vous devrez débourser un loyer mensuel variant entre 79 et 122 euros en fonction de votre abonnement. Mais Renault, qui restera propriétaire de la batterie, vous exonèrera d’éventuelles réparations et de l’entretien que la marque prendra à sa charge.
Jérémy Satis
Intéressant. Comme vous le dites très bien, cette voiture reste une citadine pure, mais il y a un vrai marché pour ce type de véhicules, ne serait-ce que les administrations (la poste, la police, les mairies…). D’ailleurs, la Poste commence à s’y intéresser sérieusement en dotant les facteurs semi-urbains de ce genre de voiture.
Et pourtant, personnellement, je n’y crois pas! Je suis un partisan de la pile hydrogène, et j’ai vu avec le plus grand plaisir que Toyota mettait aujourd’hui même plus de 8.000 brevets concernant cette technologie dans le domaine publique. Avec cela, fini les autonomies asthmatiques et finies les pollutions ! Là est l’avenir de l’auto, je pense.
Sur la forme, si votre article est séduisant, les formulations de type « rouler à l’électrique » ou « ne fonctionne pas au thermique », si elles n’empêchent pas la compréhension, ne me semblent guère élégantes en terme de langage.
Bonjour Dominique,
Tout d’abord merci pour ce retour.
Votre discours sur la « pile hydrogène » est intéressant. Peut-être cela mériterait-il un éclaircissement de notre part sur ce mode d’énergie à part entière.
Pour les expressions « peu élégantes » que vous avez relevé, je vous remercie de l’avoir fait. Pour être honnête, écrire un article sur ce sujet nécessite un effort de vulgarisation et de reformulation pour pouvoir rendre le contenu intelligible. Mais je note que ces expressions n’étaient finalement peut-être pas les plus élégantes. Encore que « rouler à l’électrique » semble s’être démocratisé depuis l’arrivée massive des véhicules électriques.
Merci pour votre lecture, votre retour, et l’intérêt que vous avez porté à cet article,
Bonne journée à vous,
Jérémy Satis.
Je me permets de faire 2 p’tites remarques. La zoé est surtout achetée par des gens n’habitant pas dans des grandes villes, mais qui s’y rendent pour y travailler. C’est donc plutôt la zoé des champs que la zoé des villes ! La pile à Hydrogène sera préférentiellement utilisée par des flottes captives de véhicules de sociétés, comme La Poste, ayant leur propre système de recharge. Développer un réseau de stations hydrogène sur la France couterait trop cher. De plus, il faut 4kW d’électricité pour faire 1 kW d’hydrogène. Mieux vaut faire directement électrique ! Par ailleurs, l’hydrogène fuit des réservoirs (la molécule H2 est si petite que peu de matériaux sont étanches). Je ne vois personnes prendre la responsabilité autorisant de nombreux véhicules H2 sur les routes, lorsqu’on pense à ce qu’il pourrait arriver dans un tunnel lors d’un bouchon prolongé.
PS: Autonomie: La zoé n’est pas faite pour traverser la France. Mais pour tous les trajets quotidiens maison-école-travail-loisirs, qui représentent moins de 50km par jour, la zoé est faite pour ça, prête le matin avec ses 150km d’autonomie. Les villégiatures du Weekend peuvent requérir une recharge partielle, de 5 à 15 min, en cours de trajet pour le terminer en toute sérénité. Pour les trajets supérieurs à 300km, ce qui arrive 6 fois/an en moyenne, là il faudra attendre les nouvelles batteries de 2017 où l’EpTender. En attendant il reste la location d’un VT, le train ou l’avion !