Cabu : son arme, l’humour

Dans le journal hebdomadaire Charlie Hebdo, des illustrations humoristiques, satiriques, provocatrices, et une signature : « Cabu ». Jean Cabut, caricaturiste incontournable, est décédé le mercredi 7 janvier 2015 à l’âge de 76 ans lors d’un attentat à la rédaction du journal.

Lunettes rondes, chemise à carreaux et crayon à la main, Jean Cabut était dessinateur de presse. Surnommé « l’éternel ado », il était le père du chanteur Mano Solo. Cabu a travaillé au magazine Pilote puis au Canard Enchaîné et à Charlie Hebdo en 1982.

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En un trait de crayon, il se moquait d’un politique, d’une personnalité publique ou d’un événement. Pour Cabu le rire était la meilleur façon de s’exprimer, pour dénoncer, prendre du recul étant essentiel pour faire réfléchir. « L’humour est un langage que j’ai toujours aimé. Notre ressort est de dénoncer la bêtise en faisant rire », disait Cabu. Il ne comprenait pas comment de simples dessins pouvaient générer tant de haine. Cabu déclarait il y a quelques semaines sur France Bleu : « On a toujours été à la pointe d’un combat contre les fanatiques ».

Ce mercredi, deux hommes ont ouvert le feux dans les locaux de Charlie Hebdo faisant onze morts dont Charb, Wolinski et Cabu. Les crayons ont été bien faibles face aux armes de guerre. Mais l’héritage de Cabu, ses idées, sa liberté d’expression, ses convictions perdurent.

Le dernier dessin de Cabu, dans le n°1177 de Charlie Hebdo, paru le jour du drame. (Crédits : DR)

Le dernier dessin de Cabu, dans le n°1177 de Charlie Hebdo, paru le jour du drame. (Crédits : DR)

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Eloïsa Patricio

Raphaëlle Daloz