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[LIVE] Charlie Hebdo: les frères Kouachi abbatus
Les deux suspects principaux de l’attentat perpétré à l’encontre de Charlie Hebdo se sont retranchés dans une imprimerie à Dammartin-en-Groëlle au nord-est de Paris. Ils détiennent au moins un otage. Dans le même temps, une autre prise d’otage à lieu à Paris, porte de Vincennes. Les deux affaires ont été résolues vendredi 9 janvier en fin d’après-midi.
Ce live est maintenant terminé. L’ensemble de la rédaction vous remercie de l’avoir suivi.
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17h : Les forces spéciales lancent un assaut simultané sur les deux sites. Les frères Kouachi sont tués ainsi que le forcené de la porte de Vincennes. Un bilan provisoire fait état de 4 morts parmi les otages de Vincennes.
Selon le ministère de l’Intérieur, un homme armé s’est retranché dans une épicerie casher porte de Vincennes après une fusillade d’une vingtaine de secondes. Selon l’AFP, deux morts seraient à déplorer, une information démentie par le ministère de l’Intérieur. Il est possible que l’homme détienne des otages et soit la même personne que l’attaquant de Montrouge qui a tué une policière jeudi (information à confirmer).
Au même moment, une prise d’otage est en cours et des échanges de tirs ont eu lieu vendredi 9 janvier à Dammartin-en-Goële en Seine-et-Marne, aux alentours de 9h, au sein de l’entreprise Création Tendance Découverte, selon la mairie de la commune. Le député UMP de Seine-et-Marne, présent sur les lieux, a confirmé la présence d’au moins un otage. Les suspects ont été identifiés, il s’agit des frères Kouachi. Aucun mort n’est à déplorer pour le moment selon le parquet de Paris. Les accès à la ville ont été totalement bloqués et il est totalement impossible d’y accéder.
Deux individus correspondant à la description des frères Kouachi ont volé une voiture un peu plus tôt non loin de Dammartin. Une source policière a évoqué une course-poursuite avec les deux suspects sur la Nationale 2 au nord-est de Paris, suivie d’une fusillade avec les gendarmes. Les suspects se sont ensuite retranchés dans l’imprimerie Création Tendance Découverte.

Les frères Kouachi se sont retranchés dans cette imprimerie à Dammartin-en-Groëlle, Seine-et-Marne. (Capture d’image Google Maps)
Bernard Cazeneuve a confirmé qu’une intervention des forces spéciales est en cours : « Le GIGN se rend sur place et les opérations seront menées dans les heures qui viennent dans le cadre d’un dispositif complet piloté sous l’autorité du parquet anti-terroriste et les services du ministère de l’intérieur. » Avant d’ajouter « nous sommes proches de l’épilogue ».
François Hollande s’est rendu place Beauvau pour superviser les opérations, a affirmé le ministère de l’Intérieur.
Selonr RTL et Le Figaro, les preneurs d’otages de Vincennes menaceraient d’exécuter des otages si l’assaut est donné contre les frères Kouachi.
Saïd Kouachi, 34 ans, a été formellement reconnu comme l’un des agresseurs d’après le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve.
Lui et son frère Chérif 32 ans, étaient recherchés par la police. Le cadet serait un djihadiste connu des services antiterroristes. La carte d’identité de l’aîné a été oubliée dans la Citroën C3 qui a servi à la fuite des auteurs de l’attentat, ce qui a mis les enquêteurs sur la piste des deux frères.
D’après plusieurs témoins, ils se seraient arrêtés, cagoulés et lourdement armés, à une station-service de Villers-Cotterêts dans l’Aisne. Ils se seraient ensuite retranchés dans une maison située dans l’Oise. La forêt de Longpont a notamment été passée au peigne fin.
Jeudi 8 janvier en fin de journée, 400 hommes supplémentaires ont été affectés à la protection des lieux publics. Cinq hélicoptères sont déployés pour la traque. Plus de 90 personnes ont été entendues depuis le début de l’enquête et neuf ont été placés en garde à vue.
Rappel des faits :
Mercredi 7 janvier vers midi, au moins deux individus armés ont ouvert le feu sur les locaux de Charlie Hebdo. Douze victimes sont à déplorer dont Charb et Cabu, figures emblématiques de l’hebdomadaire. D’après un témoin, les deux hommes ont ouvert le feu en criant, « Allahou Akbar » et disaient vouloir « venger le prophète ».
–> Revenez sur les carrières de Cabu, Charb, Tignous et Wolinski en 16 dessins
–> Retour en dates et en images sur l’histoire de Charlie Hebdo
L’information est relayée en continue sur les chaînes de télévision et les réseaux sociaux. En fin de journée, les hashtags #CharlieHebdo et #JeSuisCharlie totalisent plus de cinq millions de citations à travers le monde. On déplore aussi des réactions contraires, qui ont suscité l’indignation sur twitter.
Dans l’après-midi, de nombreux chefs d’Etats étrangers interrompent leurs activités pour prononcer un discours de soutien à la France et aux valeurs de démocratie qu’elle défend face au terrorisme. Les pays de la Ligue arabe et l’université sunnite Al-Azhar, qui fait référence dans la communauté sunnite, ont fermement condamné l’attentat.
–> Les réactions internationales après la fusillade

L’émotion est internationale, comme en témoigne cette illustration de l’artiste Banksy. Crédit : Banksy
En fin de journée, de nombreux rassemblements spontanés prennent place partout dans le pays. On évoque 15 000 à 20 000 personnes à Rennes et Lyon, près de 40 000 à Paris. Il y en aura de nouveau dans de nombreuses villes de France ce jeudi 8 janvier. La rédaction de Buzzles était présente à Cannes où 400 personnes se sont rassemblées.
–> Des Cannois racontent comment ils ont vécu l’événement
Vers 20h, François Hollande décrète une journée de deuil national et les drapeaux en berne durant trois jours. La France est en état de choc. Le président de la république appelle à l’unité nationale et prévoit de s’entretenir avec ses opposants : Nicolas Sarkozy jeudi, Marine Le Pen, François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon vendredi. Une minute de silence a été instaurée partout en France jeudi 8 janvier vers midi. Une marche réunira les principaux responsables politiques dimanche 11 janvier, en dehors de Marine Le Pen qui n’aurait pas été conviée.
De nombreux titres de presse rendent hommage à Charlie Hebdo dans leur édition du jeudi 8 janvier. Retrouvez notre diaporama des unes.
–> Retour sur les attentats ayant ciblés des organes de presse en France.
Le premier ministre, Manuel Valls, a déclenché dés mercredi 7 janvier le plan vigipirate « attentat ». Dés jeudi matin, une réunion de crise a rassemblé de nombreux responsables politiques, dont le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve. La traque des suspects est lancée.
La réunion a été interrompu par une fusillade dans le sud de Paris. Une policière est morte de ses blessures. Aucun lien officiel n’a été établi entre cette affaire et celle de Charlie Hebdo.
La préfecture de Paris invite « toute personne détenant des informations » sur les suspects à composer le numéro vert 0805 02 17 17. D’après le Parisien, les deux suspects auraient été localisés dans l’Aisne puis dans l’Oise.
Un troisième suspect, âgé d’une vingtaine d’années, a déjà été placé en garde à vue. Il s’était présenté volontairement à la police avant d’être innocenté puis relâché dans la journée.
L’avocat du journal a déjà annoncé que la publication serait maintenue. La prochaine édition, du mercredi 14 janvier, sera tirée à 1 million d’exemplaires (contre 60 000 habituellement) et fera huit pages au lieu des seize habituelles. La rédaction est hébergée par le journal Libération et a déjà reçu des promesses d’aides humaines et matérielles des groupes Canal+, Le Monde, Radio France et France Télévision. Les fonds « Presse et pluralisme » et « Innovation numérique de la presse » auraient déjà débloqué 500 000 euros pour aider l’hebdomadaire. Le Guardian a également annoncé une aide à hauteur de 150 000$.

Le message d’espoir affiché par le site de Charlie Hebdo depuis jeudi 8 janvier au soir. Crédit : Charlie Hebdo
–> Le soutien affiché des personnages publics
Vers 15h ce jeudi 8 janvier, LeMonde.fr a publié une photo que nous avons décidé de ne pas relayer. Nous ne pouvons cependant pas taire son existence, voici pourquoi.
Vers 17h, l’Etat Islamique via sa radio a annoncé considérer les tueurs comme « des héros ».
Loïc Masson
Mathias Hubert
Crédit Photo Le Monde
Du bon boulot, précis mais fioriture. C’est par votre intermédiaire que j’ai suivi ces évènements.