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La Bourse, insensible à Charlie
La Bourse de Paris n’a pas été perturbée par l’attaque contre Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier. Le CAC 40 a même clôturé la séance du jeudi avec une hausse de 3,6 %.
Ces chiffres sont aussi impressionnants qu’étonnants. Lors des derniers attentats d’envergure, les réactions s’étaient ressenties au niveau des bourses nationales, comme le rappelle Le Monde. À Madrid, onze ans plus tôt, après l’attentat qui avait tué 191 personnes, la bourse avait chuté de 2,11%. À Londres, le 7 juillet 2005, la LSE chute de 1,36%. À New York, le 11 septembre 2001, les bourses mondiales s’effondrent et Wall Street ferme pendant plusieurs jours, avant de rouvrir avec des chutes de 7%.
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Cette semaine, le marché n’a pas été influencé par les vagues d’émotions exprimées dans tout le pays. Le Figaro estime que les événements de cette semaine n’ont pas le poids politique des attentats de Londres, Madrid et New York. Les pouvoirs économiques ne craignent apparemment pas que cet événement dégénère en instabilité politique. Au contraire du 11 septembre, qui avait entraîné une crise financière majeure de plusieurs années.
Le journal explique le phénomène : « la Bourse de Paris n’est plus un marché directeur au niveau mondial ». Le principal index français a seulement suivi la tendance des marchés les plus importants : Londres et New York qui, ces jours-ci, étaient en forte hausse.
Antoine Coste Dombre
César Prieto
Ça vous étonne? Pas moi !
Pour deux raisons.
La 1ere est due au bon vieux diction : « investir au son du canon, vendre au son du clairon », vieux principe boursier franco français, qui aujourd’hui évidemment bat de l’aile et ne suffit pas à ‘explication.
Deuxièmement, la bourse de Paris, qui jusqu’en 2002 je crois était la bourse de Paris, est devenue euronext en 2002 (?) et New York Stock exchange Euronext en 2007 (?). Ce qui veut dire que les volumes échangés n’ont plus rien à voir avec ceux de 2000, que les investisseurs ne sont plus les même et que si le bon père de famille français était sensible aux évènements nationaux, les fonds de pension et autres zinzins n’en ont strictement rien à faire!
Autres zinzins ? Ils en auraient quelque chose à faire s’ils estimaient que les entreprises cotées étaient menacées. La fausse nouvelle d’un attentat à la Maison blanche avait par exemple provoqué un « flash krach » en 2013.
Mais même si l’économie française (en général, pas les entreprises cotées) avait était menacée par ces attentats, la réaction n’aurait probablement pas été spectaculaire. Les entreprises de la Bourse de Paris, notamment celles du CAC 40, sont de plus en plus positionnées à l’étranger et de moins en moins exposées à la conjoncture française.
Les zinzins ! dans le monde de la finance et de la banque, qui comme chacun sait a de l’humour et les pseudos faciles, on appelle zinzins les investisseurs institutionnels, les sicav, les fcp…etc
Pour le reste, nous sommes à peu près d’accord.