Fête de la Saint-Vincent à Nice : le vin et les traditions à l’honneur

Près d’une centaine de personnes se sont réunies dimanche 25 janvier sur le parvis de l’Eglise Saint-Roman à Nice. Elles ont pu déguster les vins du cru des vignerons de Bellet et renouer avec des coutumes niçoises ancestrales.

A Nice, la fête de la Saint-Vincent réunit tous les ans à la fin du mois de janvier les vignerons de Bellet, ensemble de vignobles implantés sur les hauteurs à l’ouest de la ville, à une altitude de 200 mètres et qui s’étend sur 52 hectares. Après la messe matinale célébrant le protecteur de la vigne, les producteurs proposent leurs vins à la dégustation et permettent de découvrir des plats locaux comme la tourte aux blettes et la pissaladière.

Près de 100 personnes étaient réunies ce dimanche en cette occasion afin de célébrer une fête qui marque également le début de l’année vinicole. Elles ont pu déguster les vins issus des récoltes des années précédentes. En effet, les vins de Bellet sont élevés en fûts un an au minimum. L’année 2012 ayant été marquée par la sécheresse et l’année 2013 par un printemps froid et pluvieux, les rendements n’ont pas été optimaux. Cependant, les vignerons n’ont pas mis d’eau dans leur vin et ont offert des produits d’une excellente qualité, comme le souligne Gio Sergi, vigneron du Clos Saint-Vincent, l’un des dix domaines qui composent le Bellet : « Malgré les années 2012 et 2013 qui ont eu un rendement ridicule, on a tiré le meilleur de la vigne (…) et on a eu d’excellents retours. Tout le monde était heureux ».

Vins du Bellet

Tous les ans, les vignerons du Bellet se réunissent à la fin du mois de janvier et offrent leur production à la dégustation. Crédits : Paule Elliott

Une tradition ancestrale

Célébrer le saint-patron des vignerons et protecteur de la vigne, ce n’est pas uniquement profiter de son nectar. Après la messe donnée par Monseigneur André Marceau, évêque de Nice, des danseurs traditionnels ont pu émerveiller le public au rythme des airs niçois. Rondes, farandoles, gavottes et sardanes ont animé le parvis de l’Eglise Saint-Roman toute la matinée et ravivé des traditions séculaires dont la perpétuation s’essouffle. Parés de costumes traditionnels de la ville, reprenant respectivement les habits que portaient les pécheurs et les bouquetières de la région au XIXème siècle, les danseurs et les danseuses ont entraîné la foule dans une ronde cadencée par les tambours et les flûtes des musiciens.

Les producteurs ont quant à eux pu faire découvrir aux adorateurs de Bacchus leurs millésimes qui portent depuis plus de 70 ans l’Appellation d’origine contrôlée. Gio Sergi, également Président de l’Organisme de Défense et de Gestion de l’Appellation « Bellet » est fier de cette marque de qualité : « C’est très important pour nous, des gens se sont battus en 1941 pour l’obtenir (…) et nous continuons de la préserver ».

La foule s’est laissée entraînée par la mélodie des airs folkloriques de la région. Crédits : Grégoire Bosc-Bierne

La foule s’est laissée entraînée par la mélodie des airs folkloriques de la région. Crédits : Grégoire Bosc-Bierne

Nice n’est pas qu’une terre de loisirs touristiques, c’est aussi une terre de saveurs et de coutumes, héritées d’une riche histoire qui continue de s’écrire sur les hauteurs de Bellet.

Grégoire Bosc-Bierne