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Le vaccin contre la grippe affaibli par une mutation
L’épidémie de grippe sévit en France. On dénombre 470 cas pour 100 000 habitants. Comme protection, un vaccin efficace à 23 %. Sur dix ans, ce même vaccin a varié entre 10 % et 60 % d’efficacité. On vous explique pourquoi.
Le vaccin contre la grippe est efficace à 23 % selon les autorités sanitaires américaines. Ce pourcentage s’explique par la mutation du virus H3N2, souche dominante de la grippe cette saison. Les centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) rapportent que cette mutation est survenue après la réalisation du vaccin. L’Institut de veille sanitaire (INVS) le confirme : « il ne s’agit pas de la souche ayant été utilisée pour le vaccin ». Ce n’est pas la première fois qu’un virus mute après l’élaboration de son vaccin : en 2014, les Etats-Unis ont subi le même phénomène. Le docteur Frieden estime que les deux tiers des virus H3N2 sont différents des souches utilisées dans le vaccin, ce qui réduit considérablement son efficacité.

La faible protection du vaccin contre le virus H3N2 concerne tous les âges. (Crédit photo : 2013 Toronto Star/ZUMA/REA)
Une protection faible mais nécessaire
Moins efficace, le vaccin contre la grippe reste cependant indispensable. Le docteur Francis Charlet, du département veille et sécurité sanitaire de l’Agence Régionale de Santé (ARS) PACA, explique qu’il existe trois différentes souches dans le vaccin utilisé pour lutter contre la grippe : type A (H1N1), type A (H3N2) et type B. Même si la protection est moindre pour le type A (H3N2), le docteur Bruno Lisa, responsable du centre de référence sur la grippe à Lyon, confirme que le vaccin protège efficacement contre les deux autres types : « Dans le vaccin contre la grippe, il y a trois virus contre lesquels on cherche à être protégé. Aujourd’hui, pour ce qui concerne le virus de type B et le virus de type H1N1, le vaccin est exactement celui qu’il faut, il cible le bon virus ». Elle rassure également sur le type A (H3N2) : « Même si vous tombez sur le H3N2 mutant, le vaccin ne sera pas totalement inefficace. La forme de la grippe sera moins violente que si vous n’êtes pas vacciné ». De quoi rassurer, et convaincre les personnes vulnérables de faire le nécessaire.
Lauriane Sandrini
Vous avez raison de dédramatiser la situation. D’abord comme en tout, le risque 0 n’existe pas et vacciné ou pas, vous pouvez « prendre » la grippe. La différence reste sa virulence et ses effets négatifs qui seront au moins atténués pour les personnes vaccinées.
Cela dit, l’épidémie est aujourd’hui avérée en France et il semble bien tard pour se faire vacciner le délai d’incubation étant d’environ 3 semaines. Quoiqu’il en soit, toutes les personnes à risque devraient se faire vacciner chaque année.
Il en va de la grippe comme pour les autres maladies. Je suis personnellement horrifié d’entendre ou de lire des propos virulents sur les vaccinations obligatoires (ou non). Mais dans le même temps je suis également horrifié de voir que des 10aines de personnes meurent encore en France chaque année du tétanos alors qu’un simple vaccin décennale protège parfaitement. La polio, la diphtérie, la variole et j’oserai dire la tuberculose (et j’en passe et des meilleures) ont disparues d’Europe grâce aux vaccins.