A Cannes, le tourisme change de visage tout au long de l’année

Pendant l’hiver, le tourisme business sauve les hôtels et restaurants cannois d’une période délicate.

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Le Palais des festivals accueille des congrès tout l’hiver. (Crédit photo : Antonin Deslandes)

 

La Croisette connaît actuellement ses heures les plus désertes. A Cannes, la période hivernale est synonyme de forte accalmie touristique contrairement à la période estivale durant laquelle la population triple et atteint 210 000 habitants selon la mairie. En janvier 2014, le taux de remplissage des hôtels cannois chute à 29% alors qu’il atteint 86,4% durant l’été, d’après le Comité Régional du Tourisme (CRT) de Nice. Les employés ressentent également cette tendance. «En hiver, nous connaissons une période creuse» affirme Lilian, réceptionniste à l’hôtel Radisson Blu.

Le tourisme business, une dimension capitale

Cannes est une ville qui vit aussi de ses congrès. Ils alimentent le tourisme d’affaire, qui rapporte 2,5 milliards d’euros par an au département, d’après l’Observatoire du tourisme de la Côte d’Azur. Comme l’affirme Grégoire, serveur au Grand Café, «les congrès apportent beaucoup de clients». Cela profite également aux hôtels qui affichent complet à chaque événement. Certaines semaines, l’hôtel Splendid accueille davantage de congressistes que lors du mois d’août, durant lequel le taux de remplissage culmine à 94%. Selon le palais des festivals, une cinquantaine de congrès sont organisés chaque année. Camille, employée à l’office du tourisme de la ville, atteste de l’importance de ces événements : « Les congrès font vivre l’hôtellerie et les restaurateurs.» Consciente de leur importance, la mairie incite le palais des festivals à les organiser en dehors de l’été afin de stimuler un tourisme au point mort, toujours selon l’office du tourisme.

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La brasserie New-York New-York, habituellement bondée en période estivale. (Crédit photo : Lauriane Sandrini)

 

Le tourisme régresse, toutes saisons confondues

Alors que les services hôteliers connaissaient en 2012 leur plus belle année depuis 5 ans, le nombre d’arrivées a régressé en 2013 et en 2014 selon les chiffres du Comité Régional du Tourisme de Nice. Dans cette chute, le tourisme hivernal limite la casse puisqu’il comptabilise seulement 7 000 visiteurs de moins sur le mois de janvier 2014 par rapport à janvier 2012. Mais en août dernier, les établissements ont dû compter près de 20 000 touristes en moins en comparaison avec août 2012, qui avait vu 105 000 voyageurs investir les hôtels cannois.

Lauriane Sandrini

Antonin Deslandes