La loi Macron agace les auto-écoles

Relancer l’économie grâce au permis de conduire, c’est ce que propose le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, dans sa loi. Un projet décrié par l’ensemble des moniteurs d’auto-écoles.

Voiture Auto-école

Une voiture d’une auto-école cannoise (crédits photo : Delphine Toujas)

 

Lundi 9 février, les auto-écoles menaient une opération escargot  (ralentissement du trafic routier) pour protester contre les annonces faites par la loi Macron. Les mesures du ministre de l’Economie prévoient entre autres, la fin du plancher minimal de vingt heures de conduite. En clair, des apprentis conducteurs pourront être présentés à l’examen en ayant conduit moins de vingt heures. Un aspect de la loi qui est loin de rassurer les moniteurs qui soulignent une hausse de la mortalité sur la route depuis 2014.

Les facteurs et le permis de conduire

Autre mesure phare du projet de loi : des agents du service public comme des facteurs, pourront, après une formation simplifiée, faire passer les examens de conduite et du code de la route. Selon les professeurs et inspecteurs de conduite, une formation sommaire ne suffit pas : il faut de réelles compétences pour estimer si quelqu’un est en mesure de prendre le volant.

Apprentissage code de la route (1)

L’apprentissage du code, une étape parfois longue et laborieuse (crédits photo : Delphine Toujas)

 

Le texte prévoit également que certains exercices, comme l’apprentissage du code de la route ou les évaluations, puissent se faire exclusivement par Internet. Encore une fois, les auto-écoles parlent d’une aberration : il faut voir les élèves pour évaluer correctement leur niveau et les aider à progresser. Mais les mouvements ne devraient pas faire changer le texte : même si des discussions ont été ouvertes, Manuel Valls avait assuré que le gouvernement « ne cédera pas ». Et il a tenu parole.

 Paul-Arnaud Boudou

Delphine Toujas