Pas de vainqueur dans la bataille princière

La 27ème journée de Ligue 1 voyait s’opposer le champion en titre et son dauphin de la saison passée. Une affiche au parfum européen entre les deux seules équipes françaises encore engagées sur la scène continentale.

début match

Les deux équipes au coup d’envoi, dans un Louis II qui comptait 14 000 spectateurs. (Crédit photo : Sacha Zylinski)

Le niveau affiché par ces deux équipes lors de leurs dernières sorties en Ligue des champions n’était pas le même que celui proposé sur la pelouse du stade Louis II. D’un côté, on a retrouvé le Monaco de Ligue 1, qui s’est contenté de défendre et d’attendre les Parisiens en contre. Malgré dix premières minutes à leur avantage, pendant lesquelles ils effectuent un pressing très haut sur les hommes de Laurent Blanc, les Monégasques ont ensuite clairement baissé en intensité. Un manque de créativité et une activité offensive quasi inexistante, illustrés par une possession de 39 % et seulement deux tirs cadrés. Nul doute que l’exploit réalisé mercredi à l’Emirates Stadium (ndlr : victoire 3-1 face à Arsenal) est l’un des facteurs pouvant expliquer cette faible performance. En témoigne la réaction d’après match de l’entraîneur de Monaco, Léonardo Jardim.

Paris domine mais ne gagne pas

Monaco a été bousculé, mais a tout de même résisté aux assauts parisiens. Même si la charnière Toulalan-Wallace s’est montrée rassurante, ce match nul est surtout le fruit d’un manque de réalisme de la part des champions en titre.

Douze tirs au total, mais seulement deux cadrés. Une inefficacité offensive qui a encore une fois été le point faible des hommes de la capitale. La plus grosse occasion intervient à la 15ème minute. Pastore sert idéalement Lavezzi dans la surface, qui remet en retrait pour Cavani. L’Uruguayen efface Wallace et frappe en force sur Daniel Subasic. C’est la seule fois que le portier croate aura à se déployer. Les Parisiens multiplient les occasions à l’image de Lavezzi par deux fois, et de Pastore, mais les filets monégasques ne tremblent pas. Si le manque de réalisme face à Chelsea avait comme responsable Thibaut Courtois, on ne peut pas en dire de même de Daniel Subasic qui n’a eu besoin de réaliser que deux arrêts lors de la rencontre.

pastore

Idéalement servi dans la surface par Verratti à la 62ème minute, Javier Pastore lobe Subasic…mais ne cadre pas. (Crédit photo : AFP)

Le PSG est certes de plus en plus séduisant dans le jeu, mais ne parvient toujours pas à résoudre ce problème de réalisme qui le pénalise depuis le début de saison. Interrogé en conférence de presse, Laurent Blanc est revenu sur ce qui semble être le principal ennemi des Parisiens cette année.

Une nouvelle occasion manquée par le PSG

Suite aux défaites respectives de Marseille et Lyon face à Caen et Lille, les Parisiens avaient l’occasion de s’emparer de la tête du classement sur le Rocher. Mais pour la troisième fois de la saison, les coéquipiers de Thiago Silva n’ont pas profité de l’occasion, et restent agrippés à leur deuxième place. Après 27 journées de championnat, les doubles champions en titre n’ont toujours pas goûté au confort du trône de la Ligue 1. Une nouvelle opportunité non saisie par les Parisiens. Laurent Blanc en a conscience.

Paris a davantage perdu de points hier au Stade Louis II qu’il n’en a remporté. Encore une occasion loupée, qui pourrait avoir de lourdes conséquences si la hiérarchie en tête du championnat reste inchangée d’ici le mois de mai…

Sacha Zylinski