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Un nouveau festival de musique indé à Nice
Imaginé par un webzine et un label, le Easter In The Sun Festival verra le jour à Nice les 3, 4 et 5 avril. Buzzles vous en dit plus sur cette première édition.
C’est dans moins d’un mois et pourtant toutes les structures musicales et tous les collectifs locaux n’ont que ça à la bouche : enfin, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur accueille un festival local de musiques indépendantes et de jeunes talents émergents. Une initiative qui manquait un peu à la région, alors en perte de visibilité musicale sur la scène nationale. Ce sera donc pendant le week-end de Pâques que le festival amarrera.
Une affiche de qualité pour une première. Le Easter In The Sun Festival tendra les bras à une musique jeune, locale et pour autant exigeante : qu’elle soit pop, rock, électro, garage, elle donnera par ailleurs sa chance aux DJ invités en clôture de chaque soirée du festival pour allumer le dancefloor. Soit cinq concerts et une dizaine d’artistes. Un festival à taille humaine réparti sur plusieurs scènes de Nice : Le Volume, La Zonmé, et la Chapelle de la Providence.
En marge du festival, quelques soirées « before » se dérouleront le samedi 28 mars et le 1er avril avec la présence du Niçois Benjamin Fincher, fondateur du collectif d’artistes Pacinist qui co-organise l’événement.
Une programmation « découvertes »
Parmi les artistes invités, figurent des musiciens issus des points chauds et scènes émergentes locales. Au programme : François Virot (Lyon), Johnny Hawaii (Marseille) qui était de passage à la Route du Rock l’année dernière. Mais aussi The Landscape Tape (Nice), Bisou (Fréjus), Stereogramm (Nice), ainsi que El Botcho (Toulon), hébergés sur le label Toolong Records.
Côté influences et line up, le Easter In The Sun Festival s’inspire clairement des festivals Visions à Morlaix, Les Nuits Soniques à Auray ou encore Rockorama à Toulon et This Is Not a Love Song à Nîmes.
Pour regarder le teaser du festival :
Enfin, pour vous faire une idée des sonorités que joueront les artistes sur les différentes scènes du festival, le collectif de musiciens du Sud de la France Pacinist propose une playlist taillée au poil près.
Lucile Moy
Une chronique à retrouver également dans l’émission Entracte #4
indé : quézaco?
Imaginé par un webzine et un label, le Easter In The Sun Festival , line up, quelques soirées « before »,suffisent à mon bonheur, mais cet article devrait être publié dans le Washington post !
En tant que lecteur, j’attends des journalistes qu’ils soient des défenseurs de la langue française, et non des promoteurs d’angliscismes.
Bonjour, je vous remercie de votre commentaire.
Après relecture de l’article je comprends vos interrogations.
Néanmoins : la plupart des mots « webzine », « label », soirée « before » sont des nominum apparus avec le développement des NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication) et ne sont pas propres à la contraction anglo-française. C’est-à-dire qu’un webzine est un magazine sur le web, un label est une maison de disques, une soirée « before » est un terme anglais mais qui ne trouve tout simplement pas d’équivalent en français : il est utilisé pour parler d’une soirée qui en précède une autre. « Indé » est le diminutif d »indépendant » même s’il a été développé dans le premier paragraphe.
Pour ce qui en est du « Easter In The Sun Festival » c’est le nom déposé de l’événement. Alors, bien sûr, je pouvais le traduire en français en « Pâques dans le soleil » mais cela ne rend pas justice au sens premier de la formule.
Il y a des termes qui ont pu vous interroger, mais les médias sont aussi vecteurs d’apprentissage de nouveaux mots, nouveaux procédés et nouvelles pratiques. En ce sens, je pense personnellement que le journalisme doit évoluer avec son temps et pousser les lecteurs à s’informer sur tous les supports auxquels les articles renvoient, notamment les liens mis à disposition dans chaque article publié sur Buzzles.org
Tout d’abord merci de votre réponse et bravo pour votre courage car le commentaire, je l’avoue, était quelque peu virulent !
Je ne représente rien de plus qu’un lecteur, mais à la différence de beaucoup, je m’exprime ! Vous l’avez compris, quand on critique, que ce soit en bon ou en moins bon, c’est déjà qu’on a lu l’article et qu’il est suffisamment particulier pour amener une réaction.
Est-ce du à mon âge, à ma culture, ou à mon attachement à la langue française, je suis particulièrement sensible à la profusion d’anglicismes que l’on retrouve aujourd’hui un peu partout dans la presse et le déplore. J’ai toujours beaucoup de peine à croire qu’un mot anglais ne soit pas traduisible en français. Tout comme je suis particulièrement déçu que des évènements ayant lieu en France soient affublés de noms anglais, que des chanteurs français ne chantent qu’en anglais.. car je pense qu’en pratiquant de la sorte, on exclu toutes les personnes (qui sont la majorité) qui ne parlent pas anglais. J’y vois une sorte de snobisme. Dans les entreprises, il en va de même! Les services administratifs sont devenus des back-offices, les guichets des front-offices, Alors oui, je pense qu’il faut arrêter ces errements et que deux catégories de personnes sont particulièrement bien placées pour lutter contre cette mode, et avant qu’il ne soit trop tard, les écrivains et les journalistes. Les écrivains le font particulièrement bien, les journalistes peuvent mieux faire. Cette remarque est en quelques sortes ma contribution aux actuelles journées de a francophonie !
Cela dit, il ne faut pas que mon commentaire initial vous décourage!
Bonjour Dominique,
Au nom du festival dont Lucille et buzzles.org parlent, je me permet d’apporter une précision.
S’il y a autant d’anglicismes, la raison est simple : le style de musique défendu par ce festival vient d’Angleterre et des Etats-Unis. Le titre même du festival fait référence à une chanson d’un groupe de punk américain, les Violent Femmes (vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=Ra8VTlXVqUQ).
Conséquence, il n’y aura pour cette première édition que des artistes anglophones, qu’ils soient français, italiens, hollandais…
C’est donc bel et bien un choix de programmation. Nous n’avons malheureusement pas pu organiser une soirée consacrée à la chanson française comme nous le souhaitions auparavant. Nous espérons pouvoir le faire pour la seconde édition 😉
L’équipe de EITS.
Et bien, bonne chance pour la suite, et bon festival anglophile !