Ligue des champions : 8èmes de finale #4

Le dernier acte n’a pas accouché de grandes surprises. La Juventus et le Barça se sont logiquement qualifiés, l’Atlético Madrid a remis les pendules à l’heure et Monaco a validé, de justesse, son ticket pour les quarts de finale.

Le top

La Juventus s’affiche de plus en plus comme un concurrent au titre. Les bianconeri ont étrillé le Borussia Dortmund dans son antre hier soir, sur le score de 0-3. Emmenée par un Carlos Tevez des grands soirs, auteur d’un doublé, la Juventus de Turin a validé son billet pour le prochain tour sans encombre. De toute façon, lorsque la Vieille Dame ouvre le feu, elle ne perd pas. Trente-six matchs d’affilée en Ligue des Champions sans défaites, voici le bilan des hommes d’Antonio Conte lorsque ces derniers marquent les premiers. Et quand bien même Paul Pogba a du sortir sur blessure hier soir, les bianconeri n’ont pas fait mentir les statistiques. Alors oui, le Real, le Barça et le Bayern font partie des favoris pour le titre, mais la Juve pourrait également apparaître comme un candidat sérieux.

Un Carlos Tevez en très grande forme félicité par ses coéquipiers (crédit photo : Ina Fassbender/ Reuters)

Un Carlos Tevez en très grande forme félicité par ses coéquipiers (crédit photo : Ina Fassbender/ Reuters)

Le flop

Monaco a frôlé l’élimination mardi soir en s’inclinant au stade Louis II. Les hommes de Jardim avaient affiché une telle solidité défensive en Ligue 1 cette année qu’on aurait pu s’attendre à ce qu’ils pressent tranquillement les Gunners dans leur moitié de terrain et jouent le contre. Au final, les Monégasques n’ont ni bien défendu, ni su exploiter les attaques rapides correctement. Après vingt minutes plutôt équilibrées, les Gunners ont accéléré la cadence et les occasions se sont multipliées. Olivier Giroud a logiquement ouvert la marque peu après la demi-heure du jeu, puis les Londoniens ont eu la mainmise sur la seconde période, doublant leur avance à la 78ème minute. Au final, Monaco ne doit son salut qu’à deux contres salvateurs de Kurzawa et Wallace, une barre transversale et un Danijel Subasic des grands soirs. Avec un seul tir, non cadré, les joueurs de Jardim n’ont jamais inquiété leurs adversaires, dont la confiance s’en est trouvée exacerbée. Une prestation bien terne quand on se souvient de la grande maitrise et du sang-froid de Monaco au match aller à l’Emirates Stadium (1-3).

Wallace peut souffler. Les Monégasques ne sont pas passés loin de la catastrophe (crédit photo : AFP)

Wallace peut souffler. Les Monégasques ne sont pas passés loin de la catastrophe (crédit photo : AFP)

La surprise

La déroute des clubs anglais est-elle vraiment une surprise ? A défaut de ne pas avoir trouver d’autre événement plus surprenant, elle le sera. Pourtant, les représentants anglais nous ont habitué ces dernières années à des éliminations précoces, et à des prestations souvent sans saveur. Même si Manchester United et Chelsea avaient retardé l’échéance l’an dernier en atteignant respectivement les quarts de final et les demi-finales, les clubs anglais sont retombés dans leurs travers cette année. Cette fâcheuse tendance s’explique sûrement par l’exigence physique, technique et mentale que requiert le football outre-Manche. Avec trois compétitions nationales, l’absence de trêve hivernale et un niveau très homogène en Premier League, la fatigue gagne vite les équipes. Mais cette année, Arsenal et Chelsea, respectivement 1er et 3ème du championnat, s’offraient des équipes à leur portée en Ligue des champions. De quoi oublier les dernières années compliquées. Et pourtant, les deux équipes londoniennes sont tombées face aux deux cadors de la Ligue 1, Paris et Monaco, quand Manchester City se faisait une nouvelle fois éliminer par le Barça. Quand ça ne veut pas…

Le chiffre

1, soit le nombre de match gagné par Arsène Wenger face à son ancien club, Monaco, en huit confrontations officielles. Avec quatre nuls et trois défaites, Arsenal a fait du club de la Principauté son chat noir, tandis que Monaco alimente son excellent bilan contre les équipes anglaises. Le club avait déjà éliminé Newcastle en 1997, Manchester United en 1998 et Chelsea en 2004, et les Gunners n’ont pas réussi, mardi soir, à conjurer le sort.

Arsène Wenger rumine le triste bilan qu’il dresse contre son ancien club (crédit photo : AFP)

Arsène Wenger rumine le triste bilan qu’il dresse contre son ancien club (crédit photo : AFP)

Le but

La soirée ne pouvait pas mieux débuter pour la Juventus. Voilà à peine deux petites minutes que le match a débuté et Carlos Tevez vient refroidir le Signal Iduna Park, l’antre du Borussia Dortmund. Sans élan, avec un petit coup d’œil pour placer sa frappe, l’Apache balance sa praline en pleine lucarne. Imparable.

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Tous les résultats:

(Q) Atletico Madrid 1 – 0 Bayer Leverkusen (3-2 t.a.b)
(Q) Monaco 0 – 2 Arsenal
(Q) Barcelone 1 – 0 Manchester City
Borussia Dortmund 0 – 3 Juventus Turin (Q)

Antonin Deslandes