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Une autoroute entre Londres et New-York
La Russie a proposé la construction de la plus grande autoroute du monde, qui relierait Londres à New-York, en passant par le pays de Vladimir Poutine.

Le voyage Londres-New York en autoroute, le projet fou de Vladimir Yakounine. Crédit photo : CNN.com
C’est un projet fou qu’a présenté Vladimir Yakounine, directeur de l’entreprise publique responsable des chemins de fer russes, à une réunion de l’Académie des sciences de Russie. Selon les calculs de CNN, la distance de cette voie rapide serait d’environ 20 000 kilomètres.
Ce réseau permettrait de relier l’Europe aux Etats-Unis, en passant par l’Alaska, en se connectant à des routes déjà existantes. La future voie rapide ferait étape à Nome, une ville de 3 500 habitants située à l’extrême ouest de l’Alaska, et totalement isolée.
En plus de l’autoroute, Yakounine souhaite construire une voie ferroviaire qui longerait le Transsibérien, ainsi que des pipelines qui transporteraient du pétrole et du gaz. Un projet plus qu’ambitieux, notamment au niveau économique : plusieurs milliards de dollars sont à prévoir. Mais l’homme à la tête des chemins de fer russes pense pouvoir en tirer les bénéfices suffisants pour compenser ces dépenses.
La mise en œuvre de ce projet, qui a pour nom de code « Trans-Eurasian Belt Development », permettrait selon Yakunine de redynamiser l’Est de la Russie ainsi que la Sibérie, et de créer entre dix et quinze nouvelles industries, le tout coordonné avec des programmes sociaux.
A raison de 130 kilomètres par heure et sans pause, il faudrait environ 160 heures pour faire le voyage, soit plus de six jours. De quoi décourager les plus déterminés.
Le détroit de Bering, qui sépare l’Est de la Russie et l’Alaska, est depuis le XIXe siècle l’objet de différents projets visant à construire des ponts ou des tunnels permettant de traverser ces 88 kilomètres. Celui de Vladimir Yakounine sera-t-il le premier à se concrétiser ?
Emilie Unternehr
Article intéressant, mais je me demande comment les ingénieurs vont faire pour contrer le froid en Sibérie et en Alaska.
6 jours de voyage. A l’heure des transports aériens supersoniques, cela peut paraitre aberrant. C’est vrai si l’on se place sur le seul aspect économique et en considérant que les voyageurs font tous l’intégralité de la ligne.
Mais un train peut aussi être vu comme un moyen de désenclavement pour des territoires hors des routes aériennes principales. Sans parler que le circuit doit permettre de découvrir des régions et donc le train peut avoir un attrait touristique évident.
Je suis prêt à prendre mon billet !