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Ligue des champions : quarts de finale #2
Matches retour au programme cette semaine. Après s’être inclinés la semaine passée, la mission s’annonçait délicate pour les deux représentants tricolores. Le Paris SG devait faire tomber le Barça au Camp Nou tandis que Monaco recevait la Juventus après sa défaite 1 à 0 en terre transalpine.
Les tops
Le Barça est plus que jamais en route pour Berlin. Six jours après son large succès 3 à 1 sur la pelouse du Parc des Princes, les Catalans ont une nouvelle fois démontré leur supériorité. Lorsque l’arbitre Svein Oddovar siffle le coup d’envoi, l’équation est simple pour les joueurs de Laurent Blanc. Faire trembler à trois reprises les filets du portier barcelonais et ne pas encaisser de buts. Espoir utopique. Très vite, les « Blaugrana » imposent un pressing très haut sur la défense parisienne. Les Barcelonais attaquent, et les Parisiens défendent. A croire que l’équipe qui court derrière le score est espagnole et que le Paris SG doit tenir un résultat. A force de déjouer, les Parisiens se font punir dès la 14ème minute. Andrès Iniesta récupère la balle au niveau de la ligne médiane avant de mystifier tour à tour Cabaye, Cavani et Verratti. Le numéro 8 profite ensuite d’un excellent appel de Neymar qui ouvre le score.
Le sixième but dans la compétition du Brésilien va quelque peu réveiller les « rouge et bleu » qui récupèrent la possession… pendant cinq minutes sans parvenir à concrétiser. Le récital barcelonais se poursuit. Au duel avec Maxwell, Daniel Alves parvient à centrer et trouve la tête de Neymar qui inscrit son doublé. Le sort est scellé. Barcelone empoche logiquement son billet pour les demi-finales.
Mais le grand carton de ces quarts de finale est bavarois. Après sa défaite surprise au match aller au stade du Dragon de Porto (1-3), le Bayern a fait taire les mauvaises langues. En 27 minutes, les Munichois mènent 3 à 0 et ont déjà rattrapé leur écart.
Jeu, set et match. Le Bayern s’impose 6 buts à 1.
En tête du championnat avec 16 points d’avance, qualifié pour les demi-finales de la coupe d’Allemagne et de la Ligue des champions, le Bayern peut rêver d’un nouveau triplé. Pour rappel, les Bavarois avaient déjà été sacrés sur ces trois compétitions en 2013 avec un certain Jupp Heynckes aux rênes de l’écurie munichoise.
Les flops
On ne peut pas reprocher aux Parisiens d’être éliminés face à ce qui se fait probablement de mieux en Europe. Seulement, on pouvait s’attendre à un autre visage des champions de France. Paris n’a pas pressé, a défendu très bas et n’a pas attaqué. Au contraire, on a presque l’impression que les hommes de Laurent Blanc devaient tenir un score, comme l’an passé sur la pelouse de Chelsea. L’attaque parisienne a été décevante. Laurent Blanc avait misé sur un milieu en losange avec Pastore placé derrière le duo Ibrahimovic-Cavani. Un choix audacieux qui ne s’est pas avéré payant. « El flaco » n’a pas pu s’exprimer, la faute à un marquage très efficace de Sergio Busquets. Le reste de l’attaque a été presque inexistante. Et c’est là que le bât blesse. Cavani a encore une fois été transparent. De son côté, Zlatan a presque ménagé ses efforts pendant que Luis Suarez a réalisé un pressing intense pendant 75 minutes sur la défense parisienne.

Le visage défait de David Luiz témoigne du rendez vous manqué des Parisiens. (Crédit photo : Afp photo)
Les récents vainqueurs de la coupe de la Ligue ont globalement manqué d’agressivité. Très peu de fautes commises, deux tirs cadrés seulement, les joueurs de la capitale sont tout simplement passés à côté de leur match retour. Leur parcours s’arrête logiquement.
Carton rouge
La Juventus de Turin et l’arbitrage, c’est une longue histoire d’amour. En 2006, le scandale sportivo-financier du « Calciopoli » éclate au grand jour. Des conversations entre Luciano Moggi, directeur général de la Juventus et Pierluigi Pairetto, chargé de sélectionner les arbitres pour les rencontres de championnat entre 1999 et 2005 deviennent publiques. Lors de ces échanges, le représentant bianconero aurait donné des instructions pour la désignation des arbitres pour les rencontres de son équipe. Sepp Blatter (déjà président de la FIFA à cette époque…) qualifie l’affaire de « plus gros scandale de l’histoire du football ». La Juventus est lourdement sanctionnée. Déchue de ses deux Calcios acquis lors des saisons 2004-2005 et 2005-2006, le club est rétrogradé en deuxième division avec huit points de pénalité.
Mais l’histoire d’amour entre le corps arbitral et « la vielle dame » ne s’arrête pas là. Le 5 octobre 2015, la Juve reçoit l’AS Roma à l’occasion du match au sommet de la sixième journée. Trois pénaltys plus que litigieux ainsi qu’un but en position de hors jeu sont accordés aux hommes de Massimiliano Allegri. Les champions en titre s’imposent finalement 3 buts à 2 au terme d’un match qui crée la polémique de l’autre côté des Alpes. Du haut de ses 20 ans d’expérience, le capitaine de la Roma Franceso Totti ne décolère pas : « La Juventus devrait avoir un championnat juste pour elle parce qu’elle réussit toujours à gagner. Nous finirons toujours deuxièmes. »
Hier encore, le Rocher monégasque a été le témoin de l’idylle passionnel entre les Bianconeri et l’arbitrage. Après 42 secondes de jeu, Giorgio Chiellini manque son contrôle et glisse sur la pelouse du stade Louis II. Joao Moutinho profite de cette erreur et tente de subtiliser le ballon au défenseur italien. A terre, ce dernier dégage en touche… mais avec la main. Une action d’antijeu qui mérite l’expulsion, mais le joueur bianconero s’en sortira avec un carton jaune. Révoltant.
A la 37ème minute, le très bon Geoffrey Kondogbia se fraie un chemin dans la surface turinoise avant d’être stoppé de manière peu académique par deux défenseurs. L’arbitre ne siffle pas. Monaco pousse en seconde période mais n’arrive pas à concrétiser. La Juve empoche son billet pour les demis. De quoi laisser beaucoup de regrets aux hommes de la principauté.
Le Real, roi de Madrid
La dernière affiche de ces quarts de finale voyait s’opposer le Real à son voisin l’Atlético. Après s’être neutralisés à Vicente Calderon, tous les espoirs étaient permis des deux côtés lors du coup d’envoi. Mais le Real va très vite prendre l’ascendant. 63 % de possession de balle, 489 passes réussies contre 227 pour les Colchoneros et surtout 23 tirs à 6. Le Réal s’impose en toute fin de match grâce à la réalisation de Chicharito Hernandez titularisé en l’absence de Karim Benzema. Les Merengue accèdent eux aussi au dernier carré.
Le chiffre
12. C’est le nombre d’années qui s’est écoulées depuis la dernière qualification de la Juventus pour les demi-finales de la Ligue des Champions. Une qualification cette fois ci méritée puisque la vieille dame s’était imposée 3 à 1 grâce à des réalisations de David Trézéguet, Alessandro Del Piero et Pavel Nedved. La Juve comptait également dans ses rangs un certain Gianluigi Buffon, décisif en arrêtant le pénalty de Luis Figo. Douze ans plus tard, Super Gigi est encore là. Une longévité qui suscite l’admiration.
Le but
14 ème minute de jeu au Camp Nou. Iniesta crucifie successivement Cabaye, Cavani et Verratti avant de servir parfaitement Neymar. Une action d’anthologie qui confirme que malgré ses faibles statistiques cette saison (3 buts et 5 passes décisives), le milieu espagnol reste le maître à jouer des « Blaugrana ».
Sacha Zylinski