Ligue des champions : demi-finales #1

Des grands clubs, des buts, du spectacle, des grands stades… Bref, mardi et mercredi soir, les deux demi-finales aller ont tenu toutes leurs promesses.

Les 5 et 6 mai se jouaient donc deux matchs très importants, à savoir la Juventus Turin face au Real Madrid et FC Barcelone contre FC Bayern Munich. Quatre clubs, quatre histoires et quatre palmarès européens ahurissants. Depuis la création de la coupe aux grandes oreilles, le Real Madrid a atteint 25 fois ce stade de la compétition, le Bayern Munich 17 fois, le FC Barcelone 14 fois et la Juventus 11 fois. Mais ces dernières années on n’avait plus vu la vieille dame turinoise à un tel niveau de la compétition. Elle redore ainsi l’image d’un Calcio critiqué par bon nombre de spécialistes.

Le top

Pour éviter de répéter tous les adjectifs glorifiants qu’utilisent tous les médias du monde entier à son égard, Lionel Messi. Et oui encore lui. Vous avez parlé d’une baisse de régime l’année dernière ? Elle aura était de courte durée puisque depuis le début de saison, l’Argentin quadruple ballon d’or répète ses gammes et fait plaisir. Hier soir, il a une nouvelle fois survolé la rencontre. Son équipe s’attaquait pourtant à l’ogre bavarois de Pep Guardiola. Sans sur-jouer, c’est à la 77ème  minute puis à la 80ème qu’interviennent ses deux coups de génie dans un match dominé en partie par les Catalans. Le premier, une frappe hors de la surface dans le petit filet du gardien allemand Neuer. Le second : un énième crochet sur Boateng, qui décidément n’est pas en jambe en Ligue des champions, avant de piquer un ballon qui trompe tout en finesse le portier du Bayern Munich qui mesure pourtant 1 mètre 93. Lionel Messi aura donc passé haut la main son 100ème match de Ligue des Champions en rapprochant son équipe encore un peu plus près de Berlin pour, qui sait, une huitième finale européenne ?

Le second but du petit Argentin qui ajuste d'un lob parfaitement réalisé le grand gardien allemand Neuer. (Crédit Photo : Ligue des Champions Officiel)

Le second but du petit Argentin qui ajuste d’un lob parfaitement réalisé le grand gardien allemand Neuer. (Crédit Photo : Ligue des Champions Officiel)

Le flop

Décidément en phase aller, le Bayern n’est pas en réussite. En quart de finale aller les Allemands avaient pêché défensivement face au FC Porto avec trois erreurs défensives grotesques. Cette fois-ci c’est en attaque que ça n’a pas marché. En cause, une mauvaise organisation dans le jeu. En effet l’entraîneur bavarois avait mis en place un schéma de jeu spécial avec deux milieux défensifs, dans l’optique de presser un maximum les Barcelonais. Chose qui a marché puisque la possession de balle a été à l’avantage des rouge et blanc (52%), mais qui leur a sévèrement nuit en matière d’endurance. Les deux milieux défensifs Schweinsteiger et Alonso, n’ont pas vraiment répondu aux attentes de leur coach, sur le plan physique. Götze pas titulaire, des attaquants en manque d’inspiration à l’image du Polonais Lewandowski. Au final, zéro tir cadré lors du match. Vient s’ajouter à cela le manque de présence sur les côtés des deux latéraux stars, Ribéry et Robben, épuisés de faire un pressing acharné pendant près d’une heure.

La venue des nombreux supporters allemands pour  encourager leur équipe, n'aura rien changé à la déroute qu'a connu le Bayern. (Crédit Photo : D.R.)

La venue des nombreux supporters allemands pour  encourager leur équipe, n’aura rien changé à la déroute qu’a connu le Bayern. (Crédit Photo : D.R.)

 La surprise

La Juventus est un très grand club, personne ne peut dire le contraire. Mais voilà, depuis quelques années (12 ans, ce qui commence à chiffrer), la Juve s’était fait oublier des phases finales de la plus grande compétition européenne. Cette qualification pour les demi-finales était déjà une surprise, mais cette victoire contre le Real Madrid, peu de gens s’y attendaient. Le début de match a été à l’avantage des Italiens, qui ont dominé en étant plus agressifs et en effectuant un énorme pressing. Une stratégie qui leur a permis d’ouvrir le score, logiquement, dès la 8e minute. Formé au Real, Alvaro Morata a bien suivi une frappe de Carlos Tevez, détournée par Iker Casillas. Ces deux joueurs ont posé d’énormes problèmes à la défense madrilène, avec leurs appels dans la profondeur et leur protection de balle. C’est un match rythmé dans lequel les deux équipes ont beaucoup d’occasions et se renvoient la balle. Le deuxième but turinois arrive sur un contre, après une frappe contrée de Marcelo, c’est le tournant du match. Alors que les Madrilènes sont aux abords de la surface de la Juve, Toni Kroos tente une première frappe. Les Turinois se jettent pour contrer sa tentative. Le ballon revient dans les pieds de Marcelo, contré à son tour. Arturo Vidal le récupère et lance Carlos Tevez dans la profondeur. L’Argentin file vers le but. Alvaro Morata propose une solution, mais Marcelo fait tomber son ancien coéquipier. Tevez rentre dans la surface et se fait sécher par Carvajal. M. Atkinson n’hésite pas et siffle penalty. L’Argentin se charge de le marquer.

Score final, deux buts à un pour la Juve qui aura fort à faire au match retour à Santiago Bernabéu pour tenter de se qualifier pour la finale à Berlin, 12 ans après sa finale perdue face à l’AC Milan.

 

La joie du joueur turinois Carlos Tevez après la victoire des siens sur le Real Madrid. (Crédit Photo : Ligue des Champions Officiel)

La joie du joueur turinois Carlos Tevez après la victoire des siens sur le Real Madrid. (Crédit Photo : Ligue des Champions Officiel)

Le chiffre

1, c’est le nombre de victoire de la Juve face au Real à l’extérieur, à Madrid en 8 confrontations. Un exploit est donc nécessaire pour les Italiens s’ils veulent élargir leur palmarès en sachant que les Espagnols ont marqué un but au Juventus Stadium.

Les résultats

Juventus Turin 2 – 1 Real Madrid (Morata 8e, Tévez 58e pour la Juve et Ronaldo 27e pour le Real).

FC Barcelone 3 – 0 Bayern Munich (Messi 77e et 80e, Neymar 90+4e pour le Barcelone).

Tom Ferrero