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On ne s’agenouille pas devant Maïwenn
Dans Mon roi, la réalisatrice croise les instants de vie avec excès
Tony (Emmanuelle Bercot) a trouvé Georgio, son roi (Vincent Cassel). Une femme bouffée par l’amour qu’elle porte à son homme et l’égoïsme en retour. C’est la chute… de ski. Rupture des ligaments croisés. Séjour obligé en centre de rééducation. Pour Tony, c’est le moment de l’introspection. Flash-back sur sa relation. Oui, rassurez-vous, dès le pitch, on a aussi senti venir le parallèle. La femme en destruction, la femme en reconstruction, on a pigé l’idée. Les scènes s’emboîtent, Maïwenn joue de son scénario, prête à faire péter les Lego. Amour passion et douleur de la rééducation. Et puis ça va sans dire, les lignes de vie se croisent. Et repartent en sens inverse. La demande de divorce et les premiers pas de la guérison. Trop convenu, trop facile. « Plus on accepte la douleur, plus on doit faire des progrès », explique Tony, blessée dans son corps et dans son cœur. On a saisi…
Cassel royal
Crinière noire grisée, les yeux perçants du bleu roi, Cassel trône au casting. Son humour casse l’écran (celui de Louis Garrel est aussi tordant). L’humour d’un mec pervers et narcissique à la belle gueule qui tourne la vie en dérision. Pour sa famille, parfois présent, souvent absent. Un connard presque parfait. Le jeu d’acteur est poussé, Cassel abuse, avec justesse, et nous amuse.
Alice Gobaud