Phantom Boy, la dernière production onirique de Folimage

Publié par La rédaction le 7 octobre 2015 dans Culture | Poster un commentaire

Un petit garçon malade qui sait se transformer en fantôme sauve New-York en se lançant aux trousses d’un voyou défiguré. Après Une vie de chat, les studios Folimage présentent l’étrange et onirique Phantom Boy, en salles le 14 octobre.

Léo a onze ans, il a le cancer et passe beaucoup de temps à l’hôpital, loin de sa petite sœur et de ses parents. Là-bas, il a appris à sortir de son corps et à se balader dans les chambres de l’hôpital, invisible de tous, comme un fantôme. Les facultés du petit New-Yorkais vont vite être mises à profit par Alex, que double Edouard Baer, un inspecteur de police immobilisé à l’hôpital suite à sa rencontre avec un gangster défiguré, doublé par Jean-Pierre Marielle. Et le gangster en question s’avère être l’homme le plus recherché de New-York, puisqu’il menace la ville avec un virus informatique.

Marie, doublée par Audrey Tautou, jeune journaliste et meilleure amie du policier, part enquêter sur cette affaire et finit par jouer le rôle d’inspecteur de police avec l’aide du fantôme de Léo.

Léo peut sortir de son corps et voler où il le souhaite. (Crédit photo : Folimage)

Le temps que passe Léo à l’hôpital lui a permis de découvrir sa faculté de sortir de son corps et de savoir quand y retourner pour éviter de disparaître définitivement. Mais beaucoup d’autres malades sortent de leur corps lorsqu’ils dorment. Seulement, au réveil ils ne s’en souviennent pas. Seul Léo en garde le souvenir. Il aide souvent d’autres fantômes qui se perdent à retourner dans leur corps. C’est ce qu’il fait avec Alex, l’inspecteur de police. Mais à la différence des autres patients qu’a aidés Léo, Alex s’en souvient. Et c’est ce qui va les rapprocher.

Un film dur qui plaira pourtant aux enfants

Entre le cancer de Léo, la tristesse de ses parents et de sa petite sœur, l’intrigue qui se joue sur sa capacité à se transformer en fantôme et sur la possibilité qu’il disparaisse, ce film d’animation est très difficile. Phantom Boy est émouvant, très dur. La maladie est toujours un sujet compliqué mais la maladie d’un enfant est sans doute encore plus difficile à traiter, particulièrement dans un film d’animation. Pourtant, les réalisateurs Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli réussissent à rendre ce film incroyablement juste.

Léo et Alex, à l’hôpital. (Crédit photo : Folimage)

Phantom Boy ne donne pas dans le pathos, on ne s’apitoie jamais sur Léo parce que il est un héros. Le jeune garçon sauve New-York et aide Alex, un « vrai policier new-yorkais », le métier dont il rêve. L’étrangeté de l’histoire séduit, on aime aussi son ambiance, son graphisme et par-dessus tout sa bande-originale, qui accompagne parfaitement le propos et nous accompagne dans l’univers des rêves. Phantom Boy est original, différent, vous allez frissonner, pleurer, rire. C’est un film à voir, aussi bien pour les enfants que pour les parents.

Bande-annonce :

Cyrille Ardaud
Emilie Unternehr