[Interview] Mouans-Sartoux : un festival «d’empathie et de vivre-ensemble»

Pierre Aschieri a vécu sa première édition du Festival du livre en tant que maire de Mouans-Sartoux. Habituellement chauffeur bénévole pour l’événement, il a dû cette année prononcer le discours d’ouverture du Festival. Très humble, celui qui ne se considère pas comme un homme politique a accordé une entrevue à Buzzles.

Une petite appréhension pour votre premier Festival en tant que maire ?

Non pas vraiment. Je suis un habitué de l’événement, j’y ai travaillé longtemps comme bénévole. D’ailleurs je me suis proposé cette année pour conduire les auteurs jusqu’au Festival. Bien sûr ma nouvelle fonction me rend moins disponible, mais j’espère aider les autres bénévoles. J’ai eu la chance de conduire Jean-Pierre Mocky de la gare de Cannes jusqu’à Mouans-Sartoux. En trente minutes j’ai appris tous les cancans de la sphère politique du coin. C’était vraiment une bonne expérience.

Le thème de cette année « L’autre comme moi » vous interpelle-t-il ?

Bien sûr qu’il m’interpelle, ce thème reflète l’altruisme, l’ouverture. Il montre que ce Festival défend l’empathie et le vivre ensemble. C’est vrai qu’il est d’actualité avec les migrants en ce moment mais je pense que chaque année, les thèmes sont universels et d’actualité. En 2013, le thème « Et si on rallumait les étoiles ? » m’avait vraiment marqué. Au début, il m’a fait penser à la question de la pollution lumineuse la nuit. Moi qui suis très sensible à cette question, j’ai d’abord été dérangé (rires) mais j’ai vite compris de quoi il retournait.

Très décontracté, le premier édile mouansois nous a accordé une entrevue quelques heures avant le début du Festival du livre. (Crédit photo : D.R.)

Très décontracté, le premier édile mouansois nous a accordé une entrevue quelques heures avant le début du Festival du livre. (Crédit photo : D.R.)

La lecture, vous aimez ça ?

Je lisais plus jeune, mais je n’ai jamais été un grand lecteur. En plus avec ma nouvelle fonction j’ai encore moins de temps à consacrer à la lecture. Les seuls livres que je lis en ce moment sont des documents techniques pour mon travail. Bien sûr, le Festival du livre me donne envie de me replonger dans les romans. L’envie est là mais pas le temps.

Un auteur que vous aimeriez rencontrer ?

Edgar Morin, le président d’honneur du Festival, tout particulièrement. Mais je pense que je l’écouterai plus que je n’aurai de choses à lui dire (rires). Sinon, j’aimerais beaucoup rencontrer Daniel Mermet ou Daniel Pennac.

Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré et qui continuent de vous inspirer dans votre parcours politique ?

Des personnalités comme Nicolas Hulot ou Albert Jacquard qui, je pense, sont des références pour les gens. C’est leur humanisme et leur goût pour l’écologie qui me touche chez eux. Dans un registre moins politique, je lisais beaucoup Hubert Reeves étant plus jeune, lorsqu’il écrivait principalement sur l’astrophysique. Aujourd’hui, lui aussi s’est tourné vers l’écologie et des causes environnementales.

 

Propos recueillis par Enora Le Notre et Paul-Arnaud Boudou